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Liban

« Je vous en prie, n’oubliez pas mon fils »

Le combat de Raëd Mokaled contre les mines a commencé le 12 février 1999, le jour où il a perdu son fils, Ahmad, d'une explosion d'une munition non explosée quand il avait à peine cinq ans. « C'était son anniversaire, on l'a donc retiré de l'école avec son frère, Adam, pour aller le célébrer dans un parc situé à cinq kilomètres de Nabatiyeh. Ahmad a soufflé ses bougies puis est allé jouer dans le parc avec trois autres enfants. C'est alors que j'ai entendu l'explosion. J'ai couru voir ce qui se passait, et j'ai vu Ahmad allongé par terre, en train de saigner... J'étais volontaire pour la Croix-Rouge libanaise pendant 15 ans, et pourtant je n'arrivais pas à réfléchir, j'avais oublié tout mon entraînement. Il m'a dit Baba, je n'ai pas compris le reste. Je l'ai pris à l'hôpital où il a souffert pendant quatre heures avant de mourir », raconte-t-il.
Depuis, Raëd Mokaled n'a cessé de lutter pour l'interdiction des bombes à fragmentation et la réhabilitation des victimes au Liban et dans le monde entier. Ses efforts semblent pourtant constamment tomber dans le vide : « Je suis allé jusqu'en France, en Norvège et même aux États-Unis pour partager mon expérience et mobiliser le soutien de politiciens et de donateurs. Mais je me suis vite rendu compte que mon combat est instrumentalisé par des organisations internationales et des politiciens qui profitent de ma situation pour attirer des fonds. Puis quelques années plus tard on m'oublie, on oublie mon fils. Je vous en prie, n'oubliez pas mon fils ! »

Le combat de Raëd Mokaled contre les mines a commencé le 12 février 1999, le jour où il a perdu son fils, Ahmad, d'une explosion d'une munition non explosée quand il avait à peine cinq ans. « C'était son anniversaire, on l'a donc retiré de l'école avec son frère, Adam, pour aller le célébrer dans un parc situé à cinq kilomètres de Nabatiyeh. Ahmad a soufflé ses...

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