À l'heure de mettre sous presse, le Conseil de sécurité de l'Onu devait se réunir, à la demande des États-Unis et du Japon, après le lancement de missile effectué par la Corée du Nord, selon des diplomates. Ces consultations à huis clos devaient se tenir en fin d'après-midi à New York. Pyongyang a tiré hier depuis un sous-marin un missile (SLBM) qui a parcouru environ 500 kilomètres en direction du Japon, ce qui constitue pour les experts une nette avancée dans les programmes balistiques nord-coréens. Le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric a estimé « très inquiétant » ce nouvel essai balistique. Il s'agit, a-t-il dit, « d'une violation sans équivoque des résolutions pertinentes de l'Onu, au détriment de la paix et de la sécurité sur la péninsule coréenne ». « Nous demandons une nouvelle fois instamment à la Corée du Nord de prendre des mesures pour apaiser la tension et de revenir au dialogue sur la dénucléarisation » de la péninsule, a-t-il ajouté. Plusieurs résolutions de l'Onu interdisent à la Corée du Nord toute activité nucléaire ou balistique, ce qui ne l'a pas empêchée d'effectuer quatre essais nucléaires, dont le dernier en janvier, et plusieurs tests balistiques. En réponse, le Conseil de sécurité avait adopté en mars les sanctions économiques et commerciales les plus sévères jamais imposées à Pyongyang. Mais leur efficacité dépend surtout de la Chine, alliée et principale partenaire économique de la Corée du Nord.
En visite à Tokyo, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s'est contenté hier de rappeler que « la Chine est opposée au développement nucléaire nord-coréen et à toute action qui pourrait provoquer des tensions ». Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a affirmé pour sa part que le nouveau tir était « une sérieuse menace pour la sécurité du Japon, un acte irresponsable qui ne peut être toléré ». L'armée américaine a dénoncé une « provocation » en pleines manœuvres annuelles américano-sud-coréennes.
(Source : AFP)
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