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Économie - Liban - Travail

Le RDCL refuse une hausse du salaire minimum

Le président du Rassemblement des chefs d’entreprise libanais, Fouad Zmokhol. Photo D.R.

Le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol, a déclaré hier dans un communiqué qu'une hausse du salaire minimum était, pour lui, inenvisageable en raison des « conditions socio-économiques très difficiles » au Liban.
S'il admet d'emblée que le pouvoir d'achat a baissé tant pour les employés que pour les chefs d'entreprise et dit comprendre « la revendication » d'une hausse du salaire minimum, M. Zmokhol considère qu'il « faut prendre en considération la capacité de l'économie, des entreprises privées et du secteur public à l'appliquer, (...) car une mesure précipitée et non étudiée (...) nuirait à l'économie, aux entreprises et aux citoyens. » Il indique en outre que « sur les 5 dernières années, la croissance a oscillé entre 0 et 1 %, le chômage a touché 26 % de la population active et 37 % des jeunes », avant d'ajouter que « les PME, qui représentent 85 % de la totalité des sociétés au Liban, peuvent à peine couvrir leurs dépenses courantes mensuelles ».
« Une grande partie des sociétés échelonne le paiement des salaires de ses employés, et une autre partie n'est même pas en mesure de les payer », a regretté M. Zmokhol. Le président du RDCL a aussi évoqué la concurrence déloyale exercée par les commerces et travailleurs syriens au Liban depuis 5 ans et a dit « craindre qu'une hausse des salaires ne conduise à un remplacement des travailleurs libanais par d'autres ».
Il s'est dit par ailleurs favorable à « une réévaluation annuelle du salaire minimum », à condition que ce dernier soit « séparé et indépendant des tranches salariales ». M. Zmokhol a alors réitéré sa demande de réforme du code du travail dans ce sens, car dans la configuration actuelle « une augmentation doit s'appliquer à l'ensemble des salaires et non pas uniquement au salaire minimum. (...) Résultat, celui qui a le plus grand salaire aura droit à une augmentation supérieure à celui qui a un salaire minimum ».
Le débat sur la hausse du salaire minimum a été lancé après que le ministre du Travail, Sejaan Azzi, eut déclaré, le 28 juillet, envisager de le fixer à 1,2 million de livres (800 dollars) – contre 675 000 livres (450 dollars) depuis janvier 2012 – tout en rappelant que la décision finale revenait au Conseil des ministres.
Parallèlement au communiqué de M. Zmokhol, l'Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol) a renouvelé hier dans un communiqué sa demande de hausse du salaire minimum à 1,2 million de livres et a appelé M. Azzi à « organiser immédiatement un dialogue socio-économique incluant l'ensemble des parties, en particulier les véritables représentants du peuple ».
M. Azzi avait réuni le 9 août le comité de l'indice des prix afin d'étudier la possibilité de cette hausse et d'évaluer son impact éventuel sur le secteur privé, sans résultats. Si plusieurs représentants du patronat (dont le RDCL), ainsi que la Confédération générale des travailleurs du Liban étaient présents, le Fenasol et le Comité de coordination syndicale (CCS) – représentant les fonctionnaires – n'avaient quant à eux pas assisté à la réunion.

Le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol, a déclaré hier dans un communiqué qu'une hausse du salaire minimum était, pour lui, inenvisageable en raison des « conditions socio-économiques très difficiles » au Liban.S'il admet d'emblée que le pouvoir d'achat a baissé tant pour les employés que pour les chefs d'entreprise et dit...

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