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Force régionale au Soudan du Sud: le camp Machar redoute des discussions sans fin

Le camp de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a salué samedi l'annonce d'un accord de principe sur l'envoi d'une force régionale au Soudan du Sud, mais redoute que les discussions s'éternisent et que le président Salva Kiir rejette au final cette idée, selon un représentant de M. Machar.

"Les discussions au sujet de cette force pourraient prendre des mois, et au final, Salva Kiir pourrait refuser l'envoi de cette force", a déclaré à l'AFP Goi Jooyul Yol, un représentant de Riek Machar basé en Ethiopie.

L'ex-rebelle Riek Machar a fui Juba à la suite de combats entre ses hommes et les forces gouvernementales du 8 au 11 juillet dans la capitale sud-soudanaise. Il a depuis été remplacé au poste de vice-président par le ministre des Mines du gouvernement d'union nationale, Taban Deng, une nomination illustrant des divisions au sein de l'ex-rébellion.

Les récents combats à Juba ont fait au moins 300 morts, plus de 60.000 réfugiés et mis en péril un fragile accord de paix signé en août 2015 afin de mettre un terme à une guerre civile débutée en décembre 2013 et qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et 2,5 millions de déplacés.

Vendredi soir, l'organisation est-africaine Igad a annoncé que le gouvernement sud-soudanais avait accepté, contre toute attente, le principe de l'envoi d'une force régionale d'intervention qui renforcera le contingent de 12.000 Casques bleus de l'ONU déjà présents dans le pays.

"Cette décision est la bienvenue, mais le diable se trouve dans les détails", a affirmé M. Jooyul, rappelant que les modalités du déploiement, dont l'ampleur du contingent ainsi que son mandat, doivent encore faire l'objet de discussions avec Juba. "Que va faire cette force? Nous attendons de voir".

En amont du sommet de l'Igad, Salva Kiir avait martelé être farouchement opposé à l'envoi de soldats étrangers supplémentaires sur le sol sud-soudanais. Vendredi, l'Igad avait appelé M. Machar à rentrer à Juba et assuré que Taban Deng aurait offert de lui rendre le poste de vice-président s'il répondait à cet appel.

Riek Machar souhaite lui que M. Deng démissionne avant d'envisager rentrer à Juba, a affirmé Goi Jooyul Yol.
La mission de l'Onu au Soudan du Sud (Minuss) a été critiquée pour ne pas avoir réussi à endiguer les récents combats à Juba, qui ont coïncidé avec le cinquième anniversaire de l'accession à l'indépendance du pays.

L'Union africaine, lors de son dernier sommet mi-juillet, s'était prononcée en faveur de l'envoi d'une "force régionale de protection" avec un mandat plus robuste que la Minuss. L'Ethiopie, le Kenya et le Rwanda s'étaient dits prêts à fournir des troupes.

Le camp de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a salué samedi l'annonce d'un accord de principe sur l'envoi d'une force régionale au Soudan du Sud, mais redoute que les discussions s'éternisent et que le président Salva Kiir rejette au final cette idée, selon un représentant de M. Machar.
"Les discussions au sujet de cette force pourraient prendre des mois, et au final,...