Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Rencontre

Gilbert Ghostine, optimiste

C'est un homme pressé qui vit entre deux avions, plusieurs continents, et qui assume de lourdes responsabilités avec le sourire et un optimisme indémontable. Gilbert Ghostine, président de Diageo Asie-Pacifique depuis 2009, peut bien vivre en dehors de son pays depuis 20 ans, résider aussi loin que Singapour, il est, dit-il, « un véritable citoyen du monde, mais avec un ancrage profond au Liban ».

Gilbert Ghostine, exigeant et positif.

«54 ans, libanais et fier de l'être, marié depuis 28 ans à Roula Moujaess, vice-doyenne de la faculté d'économie de l'USJ, père de Marc et Maria.» C'est en ces quelques mots que Gilbert Ghostine se présente, avant de laisser à son entourage le soin de continuer: «Intègre, exigeant, toujours positif, une personne sur qui l'on peut compter et qui gagne à être connue.»


Gilbert Ghostine a fait sa scolarité à l'école des Frères du Sacré-Cœur, «à trois minutes à pied de la maison», dit-il, puis au Mont La Salle, à Aïn Saadé. «Meilleur en sport qu'en études », même s'il a la tête sérieuse d'un premier de classe, il précise: «Mes principaux exemples dans la vie ont été mes parents, mon père qui possédait des salles de cinéma et des magasins de disques, et ma mère, une femme au foyer qui m'a toujours inspiré pour aller de l'avant.» C'est à l'USJ qu'il obtient une licence en gestion des entreprises et une maîtrise en gestion, option marketing. «J'ai choisi cette voie par défaut, confie-t-il. Je n'étais pas très doué pour la médecine ou le génie, alors j'ai opté pour la gestion. Mais la maîtrise était un choix plus réfléchi, pris lorsque j'ai réalisé que j'avais besoin d'un bagage académique plus solide. Le marketing, enfin, était une matière nouvelle qui m'avait semblé innovatrice et créative.»


En 2001, Gilbert Ghostine passe trois mois à Harvard Business School pour suivre le Advanced Management program. C'est en 1993 qu'il démarre son aventure avec Diageo, fier d'intégrer cette entreprise leader dans les boissons alcoolisées. «J'apprécie, poursuit-il, l'histoire et le passé de nos marques, leur provenance, leur héritage, leur côté artisanal et entrepreneur. J'aime l'alcool, qui accompagne les événements heureux. Mais consommé avec modération!»

 

Une belle carrière à l'international
«Je pense que la vie est faite de choix. Une fois la décision prise, il faut persévérer contre vents et marées et accepter les échecs, en tirant les meilleures leçons.» Gilbert démarre donc comme responsable marketing de deux marques d'alcool. «Deux ans plus tard, la maison mère, attirée par le potentiel du marché libanais et la croissance des ventes de ses produits, décide de s'établir à Beyrouth et me nomme directeur marketing pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.» En 1996, il est promu directeur pour ces régions. Deux ans plus tard, il s'installe à Dubaï en tant que directeur général pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, l'Europe de l'Est et l'Europe centrale. En 2002, ce parfait citoyen du monde part à la conquête des États-Unis. Très vite, il devient président de marchés américains majeurs et de clients locaux. Trois ans plus tard, retour en Europe, avant de décrocher le titre de président de Diageo Asie-Pacifique, depuis 2009, et une nouvelle page de vie à Singapour. Heureux de toutes ces nouvelles expériences professionnelles et humaines, il souligne: «Je suis surtout intéressé par la découverte de nouvelles cultures. J'ai tous les jours le sentiment d'apprendre quelque chose de nouveau et celui d'avoir à dépasser de nombreux défis, tous très stimulants.» Et de poursuivre: «Je me considère privilégié, j'ai fait mon parcours à l'international et grimpé les échelons un à un... J'ai eu l'opportunité de travailler et de vivre en Afrique, aux États-Unis, en Europe, dans le Golfe et en Asie, et de gérer des femmes et des hommes sur ces quatre continents, de même qu'un business de taille considérable... C'est une expérience très enrichissante. Il est certain que j'ai rencontré des difficultés. J'ai pu les surmonter avec de la persévérance et un véritable travail d'équipe. Chacun de mes échecs m'a enseigné quelque chose et m'a permis d'avancer.» Enfin, Gilbert Ghostine vient également d'être nommé Chief Corporate Development Officer de Diageo, «un nouveau poste qui vient d'être créé et pour lequel je serai en charge, en plus de l'Inde et de la Chine, des acquisitions globales de la compagnie. Je rejoindrai aussi notre CEO sur le directoire de la société Moët Hennessy».


Alors, évidemment, avec toutes ces responsabilités et ces incessants déplacements, ses voyages au Liban se font rares, à son goût. Noël, «pour maintenir le rituel familial»; Pâques, «je ne rate jamais la visite des 7 églises à pied, dans Achrafieh»; et pendant le mois d'août. «Je suis très fier d'être libanais, conclut-il. À chacun de mes voyages, je sens la même émotion et le même bonheur de retrouver les amis d'enfance, la chaleur humaine et les valeurs familiales. C'est au Liban que je me sens le plus moi-même...»

 

Pour mémoire

Katherine Daou se lance dans une première collection denim

Elsa Yazbek Charabati, elle voyage voyage...

Rony Mecattaf, catalyseur de développement personnel

«54 ans, libanais et fier de l'être, marié depuis 28 ans à Roula Moujaess, vice-doyenne de la faculté d'économie de l'USJ, père de Marc et Maria.» C'est en ces quelques mots que Gilbert Ghostine se présente, avant de laisser à son entourage le soin de continuer: «Intègre, exigeant, toujours positif, une personne sur qui l'on peut compter et qui gagne à être connue.»
Gilbert...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut