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Fort en gueule

Le plus rigolo dans la pantalonnade de la présidentielle est cet acharnement assidu, accompagné d'une intense transpiration des neurones, de ceux qui veulent encore à tout prix catapulter à l'auberge de Baabda un cobaye dans la catégorie fort ou poids lourd. Un peu à l'image de ce boxeur dont on étale la viande devant les demeurés, dans les foires et attractions.
Le président « fort » dans l'imagerie popu du Libanais d'en bas, c'est avant tout un chef de l'État façon monde arabe, c'est-à-dire celui qui tire une tronche longue comme un jour sans pain pour faire « chef décideur ». Au Proche-Orient, on a toujours enseigné aux patrons politiques « l'art de faire la gueule pour en imposer ». Le bonhomme devra aussi être décoré d'une belle paire de lunettes de soleil et s'adresser à la foule tel un chauffeur de salle dans une émission télé grand public. Ce genre de cirque excite normalement le faible d'esprit qui verra dans son demi-dieu le « papa de la nation », pour qui il sera prêt à se taillader les veines suivant la formule culturelle bien connue du Golfe à l'Atlantique : « Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi » et naninanère ! Une philosophie plus proche du néant que de l'être.
Bien évidemment, le cerveau, l'intellect ou les diplômes ont très peu de place dans ce schéma. D'ailleurs à quoi serviraient-ils puisque le futur locataire du Château passera son mandat affalé dans un fauteuil enchaînant les visiteurs, qui arrivent hilares et les bras ballants, sans aucun dossier en main...
Encore heureux qu'au Liban le concept de « président à vie » n'existe pas encore... quoique on arrive souvent par paresse mentale à vouloir prolonger le bénéficiaire du bail. Alors vraiment, fort ou mou, les Libanais n'en ont rien à braire.
Pays irrécupérable ! On ne fait pas d'omelette avec des œufs durs...

gabynasr@lorientlejour.com

Le plus rigolo dans la pantalonnade de la présidentielle est cet acharnement assidu, accompagné d'une intense transpiration des neurones, de ceux qui veulent encore à tout prix catapulter à l'auberge de Baabda un cobaye dans la catégorie fort ou poids lourd. Un peu à l'image de ce boxeur dont on étale la viande devant les demeurés, dans les foires et attractions.Le président « fort »...
commentaires (3)

Le président à vie n'existe pas encore, et un president fort ayant des prérogatives n'existe pas non plus . Triste .

Sabbagha Antoine

15 h 42, le 23 mai 2014

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Commentaires (3)

  • Le président à vie n'existe pas encore, et un president fort ayant des prérogatives n'existe pas non plus . Triste .

    Sabbagha Antoine

    15 h 42, le 23 mai 2014

  • C'EST QUE LES VIDES BOÎTES CRÂNIENNES, CHER MONSIEUR GABY NASR, DE NOS ABRUTIS ÉTOILÉS, SONT : OU FRAPPÉES DE CONSTIPATION AIGUE... OU DE DIARRHÉE MALIGNE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 20, le 23 mai 2014

  • Non seulement le concept 'de président à vie ' au Liban n'existe pas ! Mais ...c'est plutôt le contraire...pour mémoire ...Béchir Gemayel et René Moawad....

    M.V.

    09 h 09, le 23 mai 2014

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