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Devant 200 représentants de diverses religions, le pape demande "une condamnation claire" de la violence

Le pape François, qui recevait jeudi au Vatican 200 représentants internationaux de diverses religions, dont une délégation du Conseil français du culte musulman, les a appelés à condamner clairement la violence et le terrorisme.

L'audience s'est tenue dans le cadre du Jubilé, l'année sainte de "la miséricorde", qui s'achève le 20 novembre, un thème "familier à de nombreuses traditions religieuses et culturelles", a rappelé le souverain pontife, en accueillant notamment des chrétiens, des juifs, des musulmans ou des bouddhistes.
"Que nous rejetions le chemin du désaccord et de la fermeture d'esprit. Que les religions, en raison du comportement de certains de leurs fidèles, ne véhiculent plus un message déformé, sans rapport avec la miséricorde", a-t-il exhorté.
"Tristement, il ne se passe pas un jour sans que nous n'entendions parler d'actes de violence, de conflit, d'enlèvements, d'attaques terroristes, d'assassinats et de destruction. C'est horrible que parfois, pour justifier des actes barbares, le nom de la religion ou le nom de Dieu soit évoqué", a déploré le souverain pontife.
"Qu'il y ait une condamnation claire de ces attitudes iniques qui profanent le nom de Dieu et salissent la quête religieuse de l'Homme", a ajouté le pape, en appelant au contraire à "une rencontre paisible des croyants et une véritable liberté religieuse".

Le pape s'est notamment entretenu pendant une quinzaine de minutes avec une délégation de cinq personnes du Conseil français du culte musulman (CFCM). A la sortie, le secrétaire général du CFCM et président de l'Observatoire contre l'islamophobie, Abdallah Zekri a qualifié la rencontre de "très émouvante".
"Nous avons invité le pape à venir en France discuter avec des musulmans et nous l'avons remercié d'avoir prononcé des paroles rejetant l'amalgame entre terrorisme et religion musulmane", a-t-il relaté. "Le pape a indiqué qu'il avait été très touché par l'initiative des musulmans d'aller prier dans des églises après l'assassinat du père Hamel et nous a parlé d'une +humanité blessée+", a rapporté M. Zekri.

Le père Jacques Hamel, 85 ans, avait été égorgé le 26 juillet par deux jihadistes de 19 ans se réclamant de l'organisation Etat islamique (EI) alors qu'il célébrait la messe à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. En septembre, le pape François avait célébré une messe en son honneur au Vatican, en qualifiant le père Hamel de "martyr", laissant envisager une procédure en béatification.
La délégation du CFCM a également déjeuné jeudi avec le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Le pape François, qui recevait jeudi au Vatican 200 représentants internationaux de diverses religions, dont une délégation du Conseil français du culte musulman, les a appelés à condamner clairement la violence et le terrorisme.
L'audience s'est tenue dans le cadre du Jubilé, l'année sainte de "la miséricorde", qui s'achève le 20 novembre, un thème "familier à de nombreuses...