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Nasrallah : "Une guerre contre l’Iran ou la Syrie embrasera la région"

Dans un discours prononcé à l’occasion de « la journée du martyr » dans la banlieue sud de Beyrouth, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé qu’« il serait utile de comparer la question du financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à ce qui s’est passé à l’Unesco il y a quelques jours ». « Cette organisation internationale a reconnu l’État de Palestine, non pas dans les frontières de 1967, mais dans les frontières qui seront celles de l’État lorsqu’il sera reconnu », et ceci lui a valu l’arrêt du financement américain, a-t-il expliqué. « Or l’Unesco est une organisation internationale qui est reconnue dans le monde » et un grand nombre d’États, dont les États-Unis se sont engagés à la financer, a-t-il ajouté, en demandant comment il était permis pour les États-Unis de ne pas respecter leurs engagement internationaux alors que cela n’est pas permis pour le Liban ?

 

« L’ex-Premier ministre Fouad Siniora a proposé une solution qui éviterait à l’Unesco de subir la punition américaine : il a appelé les chefs d’États et rois arabes et d’autres États amis à compenser le manque de financement », a-t-il encore affirmé. « Pourquoi ne pas adopter cette solution avec le gouvernement de Mikati (en ce qui concerne le financement du TSL) ? Vous pouvez appeler la Ligue arabe, les chefs d’États et rois arabes et musulmans ainsi que les États amis à financer le TSL. Un seul prince arabe pourrait le financer et éviter un problème au Liban ».

 

Le secrétaire général du Hezbollah a conseillé à toutes les parties libanaises de chercher des solutions aux problèmes libanais au sein du Parlement, à la table de dialogue, etc. au lieu de parier sur les changements régionaux et la chute du régime du président Assad, « car ce pari est perdant ».

 

En ce qui concerne les menaces israéliennes contre l’Iran, Hassan Nasrallah a déclaré que selon lui, « l’Iran y a répondu fermement et clairement », notamment « l’imam Khamenei qui a dit que l’Iran n’a pas peur des menaces ni des armées étrangères ». « Aujourd'hui, l’armée américaine est présente partout dans le Golfe, mais l’Iran n’a pas accepté de se soumettre aux conditions américaines », a-t-il souligné.

« D’ici la fin de l’année les Américains vont se retirer d’Irak », ce qui constitue une défaite pour eux, a-t-il affirmé. « Ils veulent donc couvrir leur retrait par la menace d’une guerre et des pressions contre la Syrie et l’Iran », a-t-il ajouté. Ils veulent également « punir les deux États qui se sont opposés à l’occupation américaine de l’Irak et n’ont pas accepté les conditions » des États-Unis, a-t-il indiqué.

 

« Une guerre contre l’Iran ou la Syrie ne se limitera pas à ces deux pays mais s’étendra à toute la région », a mis en garde Hassan Nasrallah. « Aujourd’hui plus que jamais, les États arabes et musulmans sont appelés à prendre position sur cette question », a-t-il ajouté. « L’époque des défaites est révolue », a-t-il encore affirmé en précisant que « la situation régionale et internationale est meilleure qu’elle ne l’a jamais été ».

 

« Il n’y a aucun doute que la chute de Ben Ali est une perte pour les Américains (…), de même que celle du régime de Moubarak qui est aussi une défaite pour Israël », a-t-il précisé.

 

En ce qui concerne le conflit entre Israël et le Liban, Hassan Nasrallah a affirmé que l'éventualité qu’Israël mène une nouvelle guerre contre le Liban est très mince « grâce aux résistants et aux martyrs » mais aussi parce que « le Liban est devenu puissant et capable de se défendre et de vaincre l’ennemi avec la formule armée-peuple-résistance ».

Cependant, « si la formule armée-peuple-résistance se désintègre », Israël pourra attaquer le Liban de nouveau et prendre le dessus, a-t-il averti. « Même si nous pensons qu’une guerre israélienne contre le Liban est très peu probable, la résistance ne dormira pas, elle a toujours été prête depuis 1982 », a-t-il assuré.

 

Par ailleurs, Hassan Nasrallah a affirmé que le gouvernement a prouvé qu’il « ne reçoit d’ordres de personne ». « Il devrait poursuivre son travail » et la situation socio-économique, ainsi que la sécurité du pays, devraient faire partie de ses priorités, a-t-il indiqué. « Nous appelons tous les Libanais à veiller à la sécurité du pays » et « les différentes parties à préserver la stabilité et le calme » et « à respecter la neutralité de l’armée qui protège l’État et la sécurité, et qui a pu rester unie et solide lors des différentes crises », a-t-il ajouté.

 

En ce qui concerne « le dossier des Libanais qui se sont enfuis en Israël (lors du retrait israélien de 2000), nous avons soutenu leur retour » au Liban officiellement depuis l’accord avec le Courant patriotique libre, a-t-il en outre déclaré. « Nous devons rappeler que lors du retrait de 2000, personne n’a été tué dans le Sud » et « aucune maison ou église n’a été détruite » et « les agents qui ont été arrêtés ont été remis aux autorités libanaises », a-t-il également affirmé. « Je comprends que des personnes se soient réfugiées par peur en Israël, mais je pense que lorsqu’elles ont vu ce qui s’est passé, elles l’ont regretté », a-t-il souligné.

 

Dans un discours prononcé à l’occasion de « la journée du martyr » dans la banlieue sud de Beyrouth, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé qu’« il serait utile de comparer la question du financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à ce qui s’est passé à l’Unesco il y a quelques jours ». « Cette organisation internationale a reconnu l’État...