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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

L’EI revendique un attentat en Allemagne, une première

Quatre personnes ont été grièvement blessées à la hache, lundi soir dans un train en Bavière, par un jeune Afghan.

Des policiers allemands se tiennent près du train où a eu lieu l’attaque à la hache, à Würtzbourg, le 18 juillet 2016. Karl-Josef Hildenbrand/AFP

L'organisation État islamique (EI) a revendiqué hier l'attentat à la hache commis par un réfugié afghan de 17 ans dans un train en Allemagne, qui a choqué le pays jusqu'ici plutôt épargné par ce type de violence, et diffusé une vidéo de ce qu'elle présente comme l'agresseur.
C'est la première fois que l'EI endosse la responsabilité d'un tel acte en Allemagne, même si les autorités du pays restent prudentes sur le degré réel de connexion entre l'auteur de l'agression de Wurtzbourg et le groupe jihadiste, et penchent plutôt pour un phénomène d'autoradicalisation. L'EI a affirmé que le demandeur d'asile était un de ses « combattants », selon son agence Aamaq. Le groupe a aussi diffusé une vidéo censée montrer l'auteur de l'attaque, qui a fait cinq blessés, présenté comme « Mohammad Riyad ». Il y apparaît un couteau à la main, annonçant en langue pachto qu'il va mener une « opération » dans le pays et se décrivant comme un « soldat du califat » en guerre contre les « infidèles ».
Le procureur chargé de l'enquête, Erik Ohlenschlager, a toutefois indiqué ne pouvoir en l'état confirmer qu'il s'agit bien sur le film de l'auteur de l'attentat. Il a souligné que des vérifications étaient en cours.
Un drapeau de l'organisation EI, « fabriqué artisanalement », a aussi été retrouvé dans la chambre du jeune Afghan, de même qu'une « lettre d'adieu » qui confirme que le jeune réfugié a agi pour des « motifs religieux », a précisé à la presse un responsable de la police bavaroise. Dans ce courrier en langue pachto, l'auteur écrit : « À présent, je prie pour pouvoir me venger de ces mécréants et aller au ciel. » Il avait appris samedi, deux jours avant les faits, la mort d'un de ses amis en Afghanistan, a indiqué la police, suggérant ainsi que cet élément a pu précipiter le passage à l'acte. Lundi soir, il a quitté la famille d'accueil où il était logé en tant que mineur, est monté à bord d'un train régional et s'en est pris aux passagers qui s'y trouvaient, en particulier une famille de touristes chinois de Hong Kong.

Une scène de boucherie
Il les a frappés à la tête notamment en criant à plusieurs reprises « Allah Akbar », laissant une « scène de boucherie » derrière lui, selon la description d'un riverain monté à bord. « Les blessures sont vraiment graves », a souligné le chef de la police de Würtzbourg. Un autre habitant, Richard Weis, a expliqué que la rue près du train était « remplie d'ambulances ». « J'ai vu deux personnes avec de sérieuses blessures à la tête », a raconté le retraité.
Après avoir pris la fuite, l'agresseur s'en est ensuite pris à une femme qui se promenait dans une rue proche du drame, la blessant à la tête avec sa hache. Au total, sur les cinq personnes blessées, deux restaient hier entre la vie et la mort. L'homme a finalement été tué par des policiers alors qu'il s'élançait sur eux muni de ses armes blanches. Le jeune Afghan, un réfugié arrivé seul en Allemagne en juin 2015, n'était pas connu des services de renseignements comme islamiste.
Le ministre fédéral de l'Intérieur, Thomas de Maizière, s'est dit choqué « par cet acte gratuit de violence » et a promis de tout faire pour assurer la sécurité de la population.
Malgré le statut de demandeur d'asile de l'auteur de l'attentat de Würtzbourg, les responsables politiques se sont gardés hier d'alimenter la polémique autour de la politique migratoire d'Angela Merkel. Le ministre de l'Intérieur de Bavière, pourtant membre d'un parti (la CSU) très conservateur, et critique envers la chancelière, s'est refusé de faire un amalgame. « On ne peut pas nier qu'il s'agit d'un réfugié, mais nous ne devrions pas en tirer un jugement simpliste concernant les demandeurs d'asile », a-t-il dit.

(Source : AFP)

L'organisation État islamique (EI) a revendiqué hier l'attentat à la hache commis par un réfugié afghan de 17 ans dans un train en Allemagne, qui a choqué le pays jusqu'ici plutôt épargné par ce type de violence, et diffusé une vidéo de ce qu'elle présente comme l'agresseur.C'est la première fois que l'EI endosse la responsabilité d'un tel acte en Allemagne, même si les...

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