La réunion du Rassemblement pour la République à la résidence du président Michel Sleiman.
Après l'attentat qui a frappé Nice jeudi, tard dans la soirée, l'ancien président de la République, Michel Sleiman, a adressé hier un message de condoléances au président français François Hollande. « Le terrorisme n'a ni géographie ni frontières », a-t-il fait valoir dans son témoignage de sympathie, appelant la communauté internationale à « fournir davantage d'efforts pour le déraciner au plus vite ».
M. Sleiman a par ailleurs présidé hier une réunion du Rassemblement pour la République au cours de laquelle il a mis l'accent une nouvelle fois sur l'urgence d'élire un chef de l'État. « Le renforcement des institutions doit commencer à la tête de la pyramide, c'est-à-dire en mettant fin à la vacance présidentielle, laquelle est non conforme au pacte national, inconstitutionnelle, illogique et inacceptable », a-t-il souligné. Décrivant chaque séance électorale comme « un épisode d'un feuilleton du vide », il a appelé « l'équipe de production et de réalisation » à « écrire l'épilogue conformément à la Constitution et sans plus atermoyer ».
Le Rassemblement pour la République a par ailleurs mis l'accent, durant sa réunion, sur « la nécessité de tenir le dossier des ressources pétrolières à l'écart de toute idée de partage du gâteau », appelant au contraire à le traiter « selon les plus hauts critères de transparence, notamment à travers l'octroi en plusieurs étapes de licences d'exploitation ». Le Rassemblement a estimé que ces richesses constituent « l'unique espoir des générations futures de vivre un avenir meilleur, sans dette publique, ni équipements militaires vétustes, ni Internet lent, ni routes raboteuses, ni marchés douteux, ni déchets et cimenteries menaçant la sécurité sociale, sanitaire et environnementale, ni hôpitaux gouvernementaux fermés dans les villages frontaliers, ni opportunités de travail manquées ».
Enfin, concernant la consolidation des institutions sécuritaires, le Rassemblement a estimé qu'« il n'y a moyen de renforcer la police, les Forces de sécurité intérieure et l'institution militaire qu'en faisant appel aux réservistes de l'armée ».