Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - France

Emmanuel Macron sous le feu des critiques

Le ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron, quittant le palais de l’Élysée. Charles Platiau/Reuters

Le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron s'est attiré hier les foudres du gouvernement, au lendemain de son discours « antisystème » aux accents de campagne, qui n'a pas épargné le président socialiste François Hollande. Le chef de l'État aura l'occasion de s'exprimer sur le sort de son turbulent ministre à l'occasion de sa traditionnelle interview aujourd'hui, jour de la fête nationale. Mais, sans attendre, le Premier ministre Manuel Valls a nettement haussé le ton hier, reprochant à Emmanuel Macron d'entretenir à moins d'un an de la présidentielle « un climat pourri par l'ambiguïté ».
Mardi soir, devant un public plutôt jeune et éduqué, il a « remercié » François Hollande de l'avoir nommé au gouvernement en août 2014. Mais il a épinglé en creux sa conduite des affaires, décrivant un pays « usé par les promesses non tenues ». Évoquant ses deux années au gouvernement, il a regretté de ne pas avoir pu conduire toutes les réformes qu'il aurait souhaitées. « J'ai constaté à quel point le système ne voulait pas changer. Je n'ai pas réussi à faire certaines choses », a-t-il dit.
Le mouvement qu'il a lancé, baptisé « En Marche ! », « nous le porterons ensemble jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire », a-t-il assuré, sans toutefois franchir le Rubicon de l'annonce de sa candidature. Ses partisans l'ont fait pour lui, scandant « Macron président ! ».

Au présent
Le quotidien régional L'Alsace estimait hier qu'il sera « difficile à Emmanuel Macron de rester plus longtemps dans un gouvernement dont il s'est définitivement désolidarisé », résumant l'opinion de l'ensemble des médias. Alors que la gauche est à bout de souffle après quatre ans de pouvoir socialiste, Emmanuel Macron a revendiqué l'héritage de cette « famille » politique, mais a regretté qu'une partie de cette dernière ait « peur d'un monde qui change ». Il a présenté les deux « piliers » d'un futur programme : « libérer le pays » de ses pesanteurs économiques et assurer des « filets de sécurité » pour sa population.
Si M. Macron bénéficie du soutien de quelques élus ou d'anciens ministres socialistes, sa sortie du bois irrite nombre de ses collègues. « Quand on est ministre, on parle au présent, on agit, on ne pense pas au futur », a réagi hier le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, un proche du chef du gouvernement. « J'ai trouvé un peu faciles les critiques antisystème, quand on est totalement du système », a également estimé la ministre écologiste du Logement, Emmanuelle Cosse. « Je vois qu'il attire des gens qui sont un peu éloignés de la politique et je pense qu'il faut regarder ça très positivement », a-t-elle toutefois estimé.
Le ministre a bien tenté dans son discours de s'adresser à « la France qui souffre », aux couches populaires qui subissent de plein fouet les bouleversements économiques, mais « il n'a pas encore trouvé le vocabulaire ni le ton pour rallier » cette France-là, remarquait hier l'éditorialiste du Monde.
(Source : AFP)

Le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron s'est attiré hier les foudres du gouvernement, au lendemain de son discours « antisystème » aux accents de campagne, qui n'a pas épargné le président socialiste François Hollande. Le chef de l'État aura l'occasion de s'exprimer sur le sort de son turbulent ministre à l'occasion de sa traditionnelle interview aujourd'hui, jour de la...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut