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La Turquie propose à la Russie une coopération contre l'EI

La Turquie a proposé lundi à la Russie une coopération dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, mais a démenti que cela pourrait impliquer l'ouverture de la base aérienne turque d'Incirlik à des éléments de l'armée russe.

Moscou a accepté d'améliorer ses relations avec Ankara après la lettre adressée par le président turc Recep Tayyip Erdogan exprimant ses regrets concernant l'avion russe abattu l'an passé par la défense antiaérienne turque près de la frontière syrienne.

"Nous coopérerons avec tous ceux qui combattent Daech. C'est ce que nous faisons depuis un certain temps et nous avons ouvert la base aérienne d'Incirlik à ceux qui veulent activement participer à la lutte contre Daech", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dans un entretien à la chaîne TRT dimanche.

"Pourquoi ne pas coopérer avec la Russie suivant les mêmes termes ?" s'est-il interrogé. "Daech est notre ennemi commun et nous devons combattre cet ennemi", a-t-il poursuivi.

A nouveau interrogé lundi, le ministre des Affaires étrangères a rejeté l'interprétation qui a été faite de ses propos.

"Nous avons dit que nous pourrions coopérer avec la Russie pour combattre Daech à l'avenir. Je n'ai jamais fait de commentaires concernant la venue d'avions russes sur la base aérienne d'Incirlik", a-t-il dit.

Si l'Etat islamique est présenté par le gouvernement turc comme un ennemi commun, la Turquie et la Russie soutiennent des camps opposés dans la guerre civile syrienne.

Les autorités turques se posent en adversaire du régime de Bachar al Assad soutenu fermement par la Russie et l'Iran.

Les pays de l'Otan, dont la Turquie fait partie, pourraient voir d'un mauvais oeil une éventuelle présence russe sur la base d'Incirlik située à moins de dix kilomètres au nord de la ville d'Adana près de la frontière syrienne.

Incirlik abrite des avions américains, allemands, britanniques, saoudiens et qataris qui participent à la coalition internationale constituée pour combattre l'Etat islamique.

La présidence russe a qualifié la proposition turque de "déclaration importante qui doit être examinée d'un point de vue militaire et politique", tout en précisant qu'aucun contact n'avait été pour l'instant établi avec la Turquie sur cette éventualité.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a ajouté que l'attentat commis à l'aéroport d'Istanbul la semaine passée confirmait que l'échange d'informations entre les deux pays était "crucial" pour combattre le terrorisme.

La Turquie a proposé lundi à la Russie une coopération dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, mais a démenti que cela pourrait impliquer l'ouverture de la base aérienne turque d'Incirlik à des éléments de l'armée russe.
Moscou a accepté d'améliorer ses relations avec Ankara après la lettre adressée par le président turc Recep Tayyip Erdogan exprimant ses...