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Liban - Environnement

En ignorant la question écologique, le Liban détruit son écosystème, soulignent les Kataëb

Samy Gemayel aux côtés de la représentante de la section écologique du parti Kataëb, Tatiana Hosni.


C'est depuis son siège principal de Saïfi que le parti Kataëb a organisé une conférence de presse, suivie d'une discussion conduite par le chef du parti, le député Samy Gemayel, autour du rôle et de l'importance des médias pendant la crise des déchets.
L'événement organisé par la section écologique du parti avait pour objectif, au-delà de mettre en avant le rôle central et décisif de la presse durant la crise, de faire de l'écologie et des problématiques y attenant une priorité journalistique, afin de créer une conscience écologique chez les citoyens – ou tout au moins les informer – des effets néfastes de la transformation de l'environnement, effets eux-mêmes causés par l'homme.
Ce travail d'information, comme le souligne Tatiana Hosni, représentante de la section écologique du parti Kataëb, est possible grâce aux médias par la mise en lumière d'initiatives et de projets introduisant et encourageant l'adoption de nouveaux gestes comme le recyclage, le filtrage de l'eau ou encore la production à petite échelle de compost. Les médias ont donc le pouvoir de l'information et, durant la crise des déchets, ils ont su pointer du doigt les défaillances du système public face, dans un premier temps, aux incohérences dans le renouvellement du contrat de Sukleen. Dans un second temps, ils ont pleinement joué leur rôle, celui de retranscrire la réalité des faits, c'est-à-dire l'ampleur de la crise, réalité parfois méconnue des citoyens les plus isolés. D'autant plus qu'aujourd'hui la presse, s'appuyant sur la technologie, bénéficie d'une circulation rapide de l'information par le biais des réseaux sociaux, qui deviennent l'arme ultime de constatation, d'opposition et de protestation.
Ce que souhaite le parti Kataëb, et plus précisément sa section écologique, c'est que l'intérêt accordé par la presse à la crise des déchets se répande à l'ensemble des autres problématiques environnementales impactant le quotidien et pouvant représenter des enjeux cruciaux et déterminants pour les générations futures. Les médias sont donc reconnus par le parti Kataëb non seulement comme des acteurs au cœur de la crise des déchets, mais aussi comme des agents du changement. Pour Mme Hosni, il est important de souligner qu'aujourd'hui, et malgré la reprise de la collecte des ordures ménagères par Sukleen, le ramassage reste partiel et des solutions sont encore à trouver.

Destituer la « mafia » des ordures
C'est d'ailleurs la décentralisation administrative comme réponse à la crise que Samy Gemayel propose, estimant qu'il revient aux municipalités d'avoir un droit de regard total sur la gestion des déchets des régions qu'elles administrent.
M. Gemayel rappelle que si l'écologie est une priorité absolue, c'est parce qu'elle touche directement à la santé de chaque citoyen. Le chef du parti Kataëb constate qu'en matière d'écologie, le Liban se trouve en pleine régression. En 20 ans, le Liban a vu ses espaces verts et ses lieux d'eau comme Janné ou bien Nahr el-Kalb endommagés, voire détruits. En ignorant la question écologique, le Liban détruit son écosystème, et, par la même occasion, son patrimoine et ses richesses, souligne-t-il.
Sans l'instabilité politique que traverse actuellement le Liban, la problématique écologique aurait été, comme l'affirme le jeune député, une priorité politique. Mais la crise des déchets est le résultat d'une mésentente sur les bénéfices pécuniaires à tirer par chaque partie, note-t-il. Or cette crise perdurera et se reproduira si la « mafia » qui a actuellement la mainmise sur la gestion des ordures n'est pas écartée, selon lui.
Pour Samy Gemayel, la reprise de la collecte des ordures par Sukleen n'est pas la solution qui correspond aux 10 452 km² du Liban. Et sans la collaboration et le travail constant entre les médias et les partis, rien ne pourra aboutir puisque aujourd'hui, c'est aux ministres de savoir gérer la pression générée par les éclairages des journalistes sur les erreurs politiques.
Si la décentralisation reste la meilleure solution pour le parti Kataëb, il y a toutefois une aide financière importante à apporter aux municipalités afin de leur garantir les moyens financiers adéquats pour construire des structures permettant le stockage et le traitement des déchets. L'accent est donc mis sur la stimulation des initiatives privées.
Créer une conscience écologique se construit peu à peu, et le Liban fait face depuis près d'un an et demi à sa plus importante crise sanitaire. Il est ainsi du devoir de chacun à son échelle, comme le rappelle le parti Kataëb, de préserver l'environnement. Mais créer une conscience écologique ou nourrir un attrait envers les problématiques environnementales dépend principalement de l'éducation, et ce dès le plus jeune âge, souligne la formation. C'est la raison pour laquelle le parti Kataëb encourage aujourd'hui le tri sélectif au cœur des écoles, des lycées et des universités pour que les nouvelles générations adoptent dans leur quotidien un comportement écologiquement responsable.

C'est depuis son siège principal de Saïfi que le parti Kataëb a organisé une conférence de presse, suivie d'une discussion conduite par le chef du parti, le député Samy Gemayel, autour du rôle et de l'importance des médias pendant la crise des déchets.L'événement organisé par la section écologique du parti avait pour objectif, au-delà de mettre en avant le rôle central et décisif...

commentaires (1)

M. Samy Gemayel prêche par l'exemple, pourvu qu'il ne soit pas en train de prêcher dans le désert...

Zaarour Beatriz

23 h 49, le 18 mai 2016

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Commentaires (1)

  • M. Samy Gemayel prêche par l'exemple, pourvu qu'il ne soit pas en train de prêcher dans le désert...

    Zaarour Beatriz

    23 h 49, le 18 mai 2016

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