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Moyen Orient et Monde

L’Égypte promet la fermeté à la veille de manifestations

Le président Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige l'Égypte d'une main de fer, et son ministre de l'Intérieur ont promis hier la « fermeté » de la police et de l'armée à la veille de manifestations prévues à l'appel de mouvements d'opposition laïcs et de gauche.
« Je vois qu'il y a des gens qui appellent à nouveau à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité » de l'Égypte, a lancé M. Sissi lors d'un discours télévisé. « Notre responsabilité est de protéger la sécurité et la stabilité des institutions et je promets aux Égyptiens que personne ne les terrorisera encore, c'est la responsabilité de la police et des forces armées », a-t-il averti. « La sécurité et la stabilité de la patrie (...) constituent une ligne rouge et aucune tentative d'y porter atteinte ne sera tolérée », a renchéri dans un communiqué le ministre de l'Intérieur Magdy Abdel Ghaffar, menaçant : « Les services de sécurité (...) feront face avec une extrême fermeté à toute action de nature à perturber l'ordre public. »
Depuis quatre jours, la police multiplie les arrestations préventives, notamment lors de rafles dans le centre-ville dénoncées par des ONG et un collectif d'avocats.
Pour le lundi 25 avril, jour férié commémorant la restitution du Sinaï par Israël en 1982, plusieurs mouvements laïcs et de gauche ont appelé à manifester contre la politique du gouvernement, prenant prétexte, selon les experts, de la rétrocession controversée il y a deux semaines de deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, à l'Arabie saoudite. Or, depuis 2013, toute manifestation non autorisée par le ministère de l'Intérieur est interdite. Les mouvements contestataires, essentiellement de jeunes ayant mené la révolte populaire de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, ont annoncé qu'ils braveraient cette interdiction.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme, dont Amnesty international et Human Rights Watch, accusent régulièrement le pouvoir de M. Sissi de réprimer toute opposition dans le sang, multipliant disparitions forcées et actes de torture.

Le président Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige l'Égypte d'une main de fer, et son ministre de l'Intérieur ont promis hier la « fermeté » de la police et de l'armée à la veille de manifestations prévues à l'appel de mouvements d'opposition laïcs et de gauche.« Je vois qu'il y a des gens qui appellent à nouveau à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité »...

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