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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

L’Otan et la Russie reprennent langue malgré leurs « désaccords profonds »

Le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, s’exprimant lors d’une conférence de presse après la rencontre Otan-Russie au quartier général de l’Alliance à Bruxelles. John Thys/AFP

L'Otan et la Russie, en froid depuis le début de la crise ukrainienne, ont tenu de « franches discussions » hier à Bruxelles. Les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Otan et l'ambassadeur de Russie se sont ainsi retrouvés pendant plus de trois heures, hier matin, au siège de l'Alliance à Bruxelles, pour la première fois depuis juin 2014, au sein d'une instance de dialogue, le Conseil Otan-Russie. « Nous avons pu échanger nos points de vue, nous écouter les uns les autres et contribuer ainsi à notre capacité à mieux nous parler ce qui est particulièrement important quand les temps sont difficiles comme en ce moment », a commenté le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg. Mais l'Otan et la Russie « ont des désaccords profonds et persistants, et la réunion d'aujourd'hui n'y a rien changé », a-t-il souligné, citant en particulier la crise ukrainienne qui a démarré avec l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014.
Pour protester contre cette annexion « illégale » et contre l'offensive des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine au printemps 2014, l'Otan avait de fait suspendu toute coopération pratique avec Moscou, qu'elle accuse de soutenir les rebelles en armes et en troupes. « La hausse récente des violations du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine est extrêmement perturbante, tout comme les incidents récents où des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont été attaqués » dans cette zone, a insisté M. Stoltenberg. « La Russie a une responsabilité particulière » et doit peser sur les rebelles pour qu'ils respectent et mettent en œuvre les accords de Minsk censés régler le conflit, a lancé le patron de l'Alliance. Hier, l'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Alexandre Grouchko, a dit vouloir attendre d'analyser les « résultats » de la réunion et « d'examiner les arguments » des alliés, avant de pouvoir envisager une nouvelle rencontre dans ce format.
En réponse à la crise ukrainienne et inquiète des manœuvres russes mobilisant en quelques jours jusqu'à 100 000 soldats, l'Otan a déployé à l'Est avions de chasse et navires, stocké des armes et de l'équipement, et procédé à des rotations de troupes, musclant sa « défense collective » comme jamais depuis la guerre froide. « Sans réelles mesures de la part de l'Otan pour réduire ses activités militaires dans des zones touchant la Fédération de Russie, il ne sera pas possible d'engager un vrai dialogue pour restaurer la confiance », a prévenu l'ambassadeur russe auprès de l'Otan, Alexandre Grouchko.

(Source : AFP)

L'Otan et la Russie, en froid depuis le début de la crise ukrainienne, ont tenu de « franches discussions » hier à Bruxelles. Les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Otan et l'ambassadeur de Russie se sont ainsi retrouvés pendant plus de trois heures, hier matin, au siège de l'Alliance à Bruxelles, pour la première fois depuis juin 2014, au sein d'une instance de dialogue, le Conseil...

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