La guerre contre l'EI "va prendre beaucoup de temps" (Biden)

Le vice-président américain Joe Biden a affirmé jeudi à Amman que l'organisation Etat islamique (EI) serait vaincue, estimant toutefois que la guerre contre le groupe jihadiste allait "prendre beaucoup de temps".

"Nous allons vaincre l'EI", a déclaré Joe Biden devant des soldats américains qui entraînent des forces jordaniennes dans un centre conjoint près d'Amman.

"Cela va prendre beaucoup de temps. Va prendre beaucoup de temps", a-t-il répété, affirmant que l'organisation jihadiste ne représentait "pas une menace existentielle pour les Etats-Unis".

M. Biden s'était rendu jeudi dans ce centre -- dont le nom et la localisation ne sont pas communiqués à la demande des autorités -- où il a assisté aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie à un entrainement d'unités de l'armée jordanienne, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Auparavant, les deux hommes se sont entretenus au palais royal notamment de la lutte antiterroriste, du conflit en Syrie et du processus de paix israélo-palestinien, a indiqué le palais royal dans un communiqué.

M. Biden, qui venait de Jérusalem, a discuté avec le roi "des efforts de paix entre les Palestiniens et les Israéliens sur la base d'une solution à deux Etats".

A cet effet, le roi a souligné la nécessité de mettre fin aux "violations israéliennes" contre les lieux saints chrétiens et musulmans à Jérusalem, selon le texte.

M. Biden avait critiqué mercredi à Jérusalem les dirigeants palestiniens pour leur refus de condamner les violences anti-israéliennes qui ont accompagné sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens.

Sur le dossier irakien, le roi a souligné devant M. Biden la nécessité d'"appuyer les efforts du gouvernement irakien dans la lutte contre le groupe terroriste Daech (acronyme arabe de l'EI)".

La Jordanie participe à la coalition anti-EI en Syrie et en Irak, menée par les Etats-Unis.

M. Biden conclut en Jordanie une tournée au Moyen-Orient qui l'a mené également aux Emirats arabes unis. Son épouse Jill a visité dans l'après-midi la camp de réfugiés de Zaatari (nord) qui accueille quelques 80.000 réfugiés syriens, selon un photographe de l'AFP.