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Moyen Orient et Monde - UE/Royaume-uni

Cameron met en garde contre les conséquences d’un Brexit

La livre britannique est tombée à son niveau le plus faible en près de sept ans face au dollar.

David Cameron a défendu mordicus hier devant le Parlement britannique le compromis arraché à Bruxelles pour éviter une sortie de l’UE. PRU/AFP

David Cameron a défendu mordicus hier devant le Parlement britannique le compromis arraché à Bruxelles pour éviter une sortie de l'UE, prévenant, au moment où la livre sterling chutait lourdement, qu'un Brexit menacerait la sécurité « économique et nationale » du pays.
« Quitter l'Europe menacerait notre sécurité économique et nationale », a ainsi lancé, véhément, le Premier ministre conservateur dans un discours destiné à convaincre les eurosceptiques de son propre parti du bien-fondé de l'accord qu'il a obtenu vendredi auprès de ses partenaires européens.
Comme une illustration de ses propos, la livre britannique est tombée hier à son niveau le plus faible en près de sept ans face au dollar, plombée notamment par le ralliement de Boris Johnson, le charismatique maire conservateur de Londres, au camp des pro-Brexit (British Exit).
Cette défection constitue un revers de taille pour M. Cameron et offre aux partisans d'une sortie de l'UE la figure politique d'envergure dont ils manquaient encore jusqu'à présent.
Dans une tribune publiée hier dans le Daily Telegraph, Boris Johnson a assuré que le Brexit était « une chance unique » d'obtenir un « véritable changement » des relations du pays avec ses voisins européens. Il a aussi mis en garde contre les risques d' « érosion de la démocratie », estimant que l'UE entraînait un désengagement des électeurs.

Combat de chefs
« Il n'y a qu'une seule manière d'obtenir le changement dont nous avons besoin, et c'est en votant pour une sortie », a fait valoir Boris Johnson.
Alors que les analystes s'interrogent sur les réelles motivations de M. Johnson, à qui l'on prête volontiers l'ambition de succéder à M. Cameron, ce dernier a assuré, dans une critique à peine voilée, n'avoir pour sa part « pas d'autre projet que de servir au mieux » les intérêts du Royaume-Uni.
Les partisans d'une sortie de l'union n'ont à offrir que « des risques dans un temps d'incertitude, un saut dans l'inconnu », a insisté David Cameron dans le palais de Westminster.
« Quand il s'agit des emplois des gens, on ne peut pas juste dire tout ira bien », a-t-il ajouté, répétant son leitmotiv qu'un maintien dans une UE réformée offrirait au pays « le meilleur des deux mondes » et rendrait le Royaume-Uni « plus sûr » et « plus fort ».
Dressant un portrait toujours plus sombre d'un Royaume-Uni post-Brexit après le référendum du 23 juin, David Cameron a également invoqué les tensions avec la Russie et la menace posée par l'organisation jihadiste État islamique (EI). « Ce n'est pas le moment de diviser l'Ouest », a-t-il lancé.
L'organisation européenne de coordination policière Europol a estimé hier que le Royaume-Uni serait plus vulnérable aux attentats et au crime organisé si le pays décidait de quitter l'UE. « Il n'aurait plus les avantages dont il dispose actuellement, comme un accès direct à notre base de données, la possibilité de participer à nos projets en matière de renseignements ainsi que d'autres sujets », a déclaré le directeur d'Europol, le Britannique Rob Wainwright, en marge d'une conférence de presse à La Haye.
M. Cameron a aussi souligné que le vote du 23 juin sera « une décision définitive », moquant ceux qui laissent croire qu'il sera possible de négocier à nouveau avec Bruxelles en cas de vote pour une sortie.

Coût pour l'économie
Quant à l'impact économique d'un Brexit, l'agence de notation Moody's a jugé que le coût « dépasserait les gains », Fitch soulignant de son côté qu'une sortie de l'union risquerait de « peser » et de différer des investissements.
Des économistes de la banque américaine Citi évaluaient hier les chances que le Brexit l'emporte à 20-30 %, estimant qu'elles pourraient, au mieux, monter à 30-40 % en fonction de la popularité des partisans du Brexit, et notamment de celle du truculent Boris Johnson.

(Source : AFP)

David Cameron a défendu mordicus hier devant le Parlement britannique le compromis arraché à Bruxelles pour éviter une sortie de l'UE, prévenant, au moment où la livre sterling chutait lourdement, qu'un Brexit menacerait la sécurité « économique et nationale » du pays.« Quitter l'Europe menacerait notre sécurité économique et nationale », a ainsi lancé, véhément, le Premier...
commentaires (1)

Le Royaume Unis ne sera lus unis s'il "Brexit". Je ne voit pas l’Ecosse accepter de sortir si facilement de l'union Européenne. Cet aspect personne n'en parle. C'est la aussi une potentielle grosse perte pour l'Angleterre. La reine va perdre des ouailles!

Pierre Hadjigeorgiou

14 h 58, le 23 février 2016

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Commentaires (1)

  • Le Royaume Unis ne sera lus unis s'il "Brexit". Je ne voit pas l’Ecosse accepter de sortir si facilement de l'union Européenne. Cet aspect personne n'en parle. C'est la aussi une potentielle grosse perte pour l'Angleterre. La reine va perdre des ouailles!

    Pierre Hadjigeorgiou

    14 h 58, le 23 février 2016

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