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Moyen Orient et Monde - Forum de Davos

L’Europe veut éviter la « catastrophe » d’un Brexit

La France prévient que le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE ne se fera pas « à n'importe
quel prix ».

Hier à Davos, le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré à propos du Brexit : « J’espère vraiment qu’on pourra (...) trouver un accord (…) en février. S’il n’y a pas d’accord valable (…), je ne suis pas pressé. Je peux tenir mon référendum à n’importe quel moment jusqu’à fin 2017. » Fabrice Coffrini/AFP

Plusieurs dirigeants européens, dont le Premier ministre français Manuel Valls, ont espéré hier à Davos que l'UE parviendrait à éviter un Brexit.
« Voir partir la Grande-Bretagne de l'UE serait un drame (...), nous devons tout faire pour que la Grande-Bretagne et le peuple britannique restent dans l'UE, évidemment pas à n'importe quel prix », a déclaré M. Valls devant le Forum économique mondial. Un Brexit serait « une catastrophe », a abondé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, présent à ses côtés avec les chefs de gouvernement grec et néerlandais pour débattre du futur de l'Europe. Depuis Paris, le président François Hollande en a remis une couche : « La France souhaite que la Grande-Bretagne reste dans l'Union européenne, c'est l'intérêt de l'Europe et du Royaume-Uni (...), mais je serai particulièrement vigilant pour que la zone euro puisse poursuivre son approfondissement. »
Le Premier ministre britannique, David Cameron, également présent à Davos hier, a engagé son pays dans la voix d'un référendum d'autodétermination sur la participation à l'Union européenne. S'il parvient à obtenir de ses partenaires européens quelques réformes institutionnelles, ce référendum pourrait avoir lieu cette année et M. Cameron ferait campagne pour le maintien, alors que la pression politique monte en Grande-Bretagne. Mais plusieurs demandes de M. Cameron semblent exagérées pour certains Européens, dont la France.
Le Premier ministre britannique a déclaré à propos du Brexit : « J'espère vraiment qu'on pourra (...) trouver un accord (...) en février. S'il n'y a pas d'accord valable (...), je ne suis pas pressé. Je peux tenir mon référendum à n'importe quel moment jusqu'à fin 2017. »

Deux faciles, deux difficiles
Le Royaume-Uni veut changer l'UE dans quatre domaines. « Il y a deux sujets faciles à traiter : la simplification de l'UE, qu'elle se concentre sur l'essentiel, sans légiférer dans tous les sens. Là, on est en phase avec eux », explique une source diplomatique française. « Sur le renforcement de la compétitivité, supprimer les barrières au marché intérieur, on n'a pas de problème avec ça », a-t-elle ajouté. Mais il y a « deux autres sujets plus difficiles : l'articulation entre la zone euro et le reste de l'UE. Ce qui est important, c'est que la zone euro ne soit pas empêchée de continuer à s'intégrer », selon elle. Et, dit-elle encore, « un des points sans doute le plus difficile » concerne les prestations sociales aux immigrants issus de l'UE. M. Cameron voudrait imposer un moratoire de quatre ans avant tout versement.
« Il n'y aura pas de compromis sur les valeurs fondamentales comme la non-discrimination et la liberté de circulation », a prévenu, mardi, le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ce 4e point est « absolument crucial », a déclaré hier M. Cameron, répétant qu'il voulait des avancées dans les quatre domaines. Ces délicates questions doivent être débattues en février lors d'un sommet, et si les institutions européennes espèrent conclure, la France est beaucoup plus réservée : il « faudra plus de temps », a estimé M. Valls. « J'espère vraiment qu'on pourra (...) trouver un accord lors de la réunion du Conseil européen en février », a encore déclaré M. Cameron. « S'il n'y a pas d'accord valable sur la table, je ne suis pas pressé. Je peux tenir mon référendum à n'importe quel moment jusqu'à fin 2017 », a-t-il ajouté.
L'Europe était clairement au centre des débats de ce 2e jour de travail. Outre le Brexit, tout un éventail de menaces plane sur l'Europe, à tel point que M. Valls a parlé d'un risque de « dislocation du projet européen » à « très court terme », dans « les mois qui viennent », évoquant pêle-mêle « crise des réfugiés, terrorisme et montée des populismes ». Sur les réfugiés, « nous sommes tous d'accord que le flux est trop élevé et que nous devons l'inverser », a déclaré M. Schaüble, appelant à financer massivement les pays d'origine par un plan Marshall.
(Source : AFP)

Plusieurs dirigeants européens, dont le Premier ministre français Manuel Valls, ont espéré hier à Davos que l'UE parviendrait à éviter un Brexit.« Voir partir la Grande-Bretagne de l'UE serait un drame (...), nous devons tout faire pour que la Grande-Bretagne et le peuple britannique restent dans l'UE, évidemment pas à n'importe quel prix », a déclaré M. Valls devant le...

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