Dans son discours à la Conférence internationale de l'unité islamique, à Téhéran, le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, s'est longuement étendu sur les défis auxquels la région est confrontée, en affirmant que son parti a réussi – entre autres – à barrer la voie aux « tentatives de faire du Liban un pays satellite », et en mettant l'accent sur la nécessité de continuer de combattre les courants takfiristes dont il a prédit la chute à terme.
Cheikh Kassem a jugé tout aussi nécessaire pour les partisans du courant religieux qu'il représente de « mettre en relief le bien-fondé de leurs projets islamiques ». « Nous continuerons de présenter l'islam comme une religion de tolérance et de morale », a-t-il insisté, avant de mettre en relief « l'importance du commandement » dans ce contexte. « Lorsque nous nous rallions au commandement du wali el-fakih, c'est pour orienter la nation islamique dans une même direction », a expliqué le numéro 2 du Hezbollah, avant de s'exprimer contre toutes formes d'extrémisme.
« Une guerre enragée »
Le ministre d'État pour les Affaires du Parlement, Mohammad Fneich, a expliqué à son tour, dans un discours prononcé lors de l'ouverture d'un Centre de l'imam al-Mahdi, à Chehabiyé, au Liban-Sud, les raisons « qui poussent la Résistance à combattre les jihadistes en Syrie ». Il a estimé qu'une « guerre enragée » est lancée contre le Hezbollah. Il a dénoncé ceux qui « essaient dans le même temps de porter atteinte à l'image de l'islam ». Selon lui, ce sont « les forces occidentales, le sous-développement, la corruption et l'injustice qui sont à l'origine de l'émergence des groupes takfiristes terroristes qui nuisent à l'image de l'islam ».
M. Fneich a insisté sur le fait que son parti s'efforce de montrer de nouveau le vrai visage de cette religion, avant de mettre l'accent sur « ses réalisations en Syrie » et de souligner qu'« un retour en arrière est impossible, quels que soient les sacrifices, parce qu'il n'y a d'autre choix que de faire face à l'agression takfiriste (...) et de préserver la sécurité de la population » libanaise.
Son collègue de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, qui s'exprimait lors d'un meeting oratoire à Nabi Chit, a pour sa part situé l'engagement militaire du Hezbollah en Syrie dans le cadre de « la bataille que celui-ci mène pour déjouer le plan de partition de la région ». Il a dénoncé les discours communautaires « entre sunnites et chiites et entre chrétiens et musulmans » et expliqué que son parti « évite ce discours pour se concentrer sur sa bataille contre les sionistes, les takfiristes et les Américains », l'Occident étant, selon lui, responsable des tentatives de défigurer l'islam.
De Khiam, le député Nawaf Moussaoui a lui aussi mis l'accent sur le danger que les groupes takfiristes représentent pour le Liban, tout en prédisant leur chute dans l'ensemble de la région, non sans avoir attribué à l'Occident la responsabilité du développement des courants takfiristes, « certains gouvernements européens ayant interdit aux jeunes musulmans en Europe de suivre le chemin lumineux éclairé par l'imam Khomeyni, après la révolution islamique en Iran ». « L'Europe a ouvert ses portes aux prédicateurs takfiristes devenus des imams de mosquée qui ont formé des générations de jeunes takfiristes », a-t-il dénoncé. M. Moussaoui a mis l'accent sur l'importance que le Hezbollah accorde au pluralisme et à la coexistence, avant d'encourager les Libanais à s'entendre entre eux, en vue d'une cohésion politique.
Abondant dans le même sens, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a cependant critiqué les responsables libanais « qui avancent des slogans pompeux pour pouvoir en tirer profit et non pas pour les appliquer ».
commentaires (7)
Ah! pour sur que notre "dignité d'hommes" y gagne.... mdr, des mercenaires décerebrés qui défilent au pas de l'oie, en gants blancs, en remuant du croupion pour la plus grande gloire du boucher de Damas et du sénile de Teheran..
Christine KHALIL
20 h 37, le 29 décembre 2015