Soldats syriens tués par des raids : les Américains soupçonnent les Russes

La mort de soldats syriens dans un camp de l'armée à Deir el-Zor, imputée par la Syrie à des frappes de la coalition menée par les Etats-Unis, est probablement liée à des bombardements russes, a estimé lundi un responsable américain.

"La présomption est que ce sont les Russes" qui ont mené les bombardements ayant tué les soldats syriens, a estimé ce responsable sous couvert de l'anonymat. "Nous savons que les Russes étaient actifs dans la région de Deir el-Zor (est) dimanche", a expliqué ce responsable.

La Russie intervient dans le conflit syrien depuis le 30 septembre pour venir en aide au régime de Bachar el-Assad.

Les Américains accusent régulièrement la Russie d'utiliser des bombes classiques bien moins précises que les bombes de précision qu'ils utilisent eux-même. Un autre responsable américain a confirmé de son côté que les Russes avaient mené dimanche près de Deir el-Zor mais aussi près de Raqqa, avec des bombardiers à long rayon d'action venus de Russie.

Ces frappes ont été menées "par douze bombardiers Backfire" TU-22M3 à long rayon d'action, venant de la base aérienne russe de Mozdok en Ossétie du Nord, selon cette source.

Le régime syrien a accusé lundi la coalition internationale d'avoir frappé pour la première fois un camp de l'armée et tué trois soldats. La coalition, qui lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a démenti. Ses avions ont frappé dimanche dans la zone de Deir el-Zor, mais "à 55 kilomètres de la zone où les Syriens font état de l'attaque", avait indiqué plus tôt dans la journée le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition.
Ils visaient "des puits pétroliers" dans une zone où "il n'y avait pas d'êtres humains", a-t-il dit