Le chef de la Rencontre de la modération civile, l'ancien député Misbah Ahdab, est revenu à la charge hier contre le compromis en gestation visant à aboutir à l'élection du député Sleimane Frangié à la présidence. Devant ses visiteurs à Tripoli, il a estimé que « ce qui se dit dans les médias sur une initiative du président Saad Hariri (chef du courant du Futur) de faire accéder Sleimane Frangié à la présidence ne comporte aucune assurance pour l'opinion publique libanaise ».
« Nous avons l'impression que ce qui se passe ne va pas plus loin qu'un partage des parts entre plusieurs parties, en base duquel Saad Hariri recevrait des garanties : celle de redevenir Premier ministre, d'obtenir le découpage électoral qu'il souhaite, d'être le seul interlocuteur sunnite du pays et d'avoir à sa disposition deux mille éléments des renseignements pour assurer sa sécurité », a affirmé Misbah Ahdab, avant de s'interroger : « Mais est-ce que ces garanties assurent-elles aux sunnites leurs droits ? »
Et d'ajouter : « L'opinion publique se demande si le nouveau président sera élu sur la base de Taëf, ou sur base d'un nouvel équilibre des forces de facto? » En effet, « si c'est l'accord de Doha, ou son équivalent, qui détermine la prochaine étape, la présence d'un président de la République comme Sleimane Frangié intégrera le Liban au conflit syrien, à moins de garde-fous qui soient définis avec sérieux et transparence », a souligné Misbah Ahdab.
Et l'ancien député d'ajouter : « Avec tout mon respect pour Sleimane Frangié, ce dernier représente un projet politique dont le Liban continue de payer le prix cher. Il n'est pas permis, sous quelque prétexte que ce soit, d'imposer une nouvelle fois un certain projet au pays », a souligné Misbah Ahdab, pour qui « tout compromis qui ne garantit pas la neutralité du Liban à l'égard du régime syrien, serait destructeur pour le pays ».
Liban
Ahdab : Tout compromis non garant de la neutralité du Liban sera destructeur
OLJ / le 03 décembre 2015 à 00h00
commentaires (4)
Sorry, par contre ceci : "Missbâh a estimé que ce qui se dit sur une initiative de Hariri de faire accéder ce Frânegéh à la présidence ne comporte aucune assurance pour le éhhh libanais. Ce qui se passe ne va pas plus loin qu'un partage des parts, en base duquel ce Hariri recevrait des garanties : celle d’être 1er ministré, d'obtenir le découpage électoral qu'il souhaite, d'être le seul interlocuteur sunnite du pays et d'avoir à sa disposition deux mille éléments des renseignements pour sa sécurité ! En sus, ces Libanais se demandent si ce nouveau (président) sera élu sur la base de Tâëf, ou d'un nouvel équilibre des forces de facto ? Si c'est un équivalent de l'accord de Doha qui détermine la prochaine étape, la présence d'un (président) comme ce Frânegéh intégrera le Liban au conflit syrien (Pourquoi ? Il n’y s’y trouve pas déjà !). Ce dernier représente un projet politique dont le Liban continue de payer le prix. Il n'est pas permis d'imposer une nouvelle fois ce genre de projet ou type au pays, car tout compromis qui ne garantit pas la neutralité du Liban à l'égard du régime syrien, sera destructeur pour lui." ; c’est très bien dit. Missbâh ! Merci. Mais ce "sigle" !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 37, le 03 décembre 2015