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L'Irak exige la coordination de toutes les actions anti-EI avec son gouvernement

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a exigé la coordination de toutes les actions militaires anti-EI avec son gouvernement après l'annonce par Washington du déploiement de forces spéciales pour combattre les jihadistes en Irak.

M. Abadi n'a pas directement rejeté le déploiement de troupes au sol mais a réaffirmé que son pays avait les effectifs suffisants pour battre le groupe extrémiste Etat islamique (EI), en réaction aux déclarations de deux sénateurs américains plaidant pour l'envoi de 100.000 soldats étrangers.

La présence de troupes américaines au sol est un sujet épineux en Irak, où les Etats-Unis ont mené une guerre de neuf ans largement critiquée. "Il n'y a pas de nécessité pour des troupes de combat étrangères sur le territoire irakien", a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.

"Le gouvernement irakien souligne que toute opération militaire ou présence d'une force étrangère, spéciale ou non, à quelconque endroit en Irak ne peut être menée sans coordination ou approbation", indique le communiqué.

Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a indiqué mardi que les Etats-Unis "sont en train de déployer" une "unité spécialisée" des forces spéciales pour "aider les forces irakiennes et kurdes peshmergas" à mener des raids sur le terrain contre l'EI. La nouvelle unité comptera "probablement une centaine" d'hommes, a indiqué mercredi un porte-parole militaire américain.

A Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé que "le gouvernement irakien était bien-sûr informé en avance" de l'annonce de M. Carter. "Nous allons continuer à travailler très étroitement avec nos partenaires irakiens sur qui et où serait déployé exactement, quels genres de missions seraient entreprises, comment elles soutiendraient les efforts de l'Irak pour détruire" l'EI, a affirmé Kerry.

Ce renforcement de l'implication des forces spéciales traduit la volonté de Washington d'intensifier son effort contre l'EI, après plus de quinze mois de campagne. Il grignote un peu plus le principe du "pas de soldats sur le terrain" ("no boots on the ground") posé par le président Barack Obama.

Le déploiement de quelque 50 forces spéciales sur le terrain en Syrie pour aider les forces arabes et kurdes avait déjà été annoncé le 30 octobre par la Maison Blanche. Jusqu'à cette date, les Etats-Unis avaient privilégié contre l'EI les frappes aériennes. Ils avaient aussi envoyé 3.500 conseillers militaires et formateurs en Irak, restant à l'écart des combats.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a exigé la coordination de toutes les actions militaires anti-EI avec son gouvernement après l'annonce par Washington du déploiement de forces spéciales pour combattre les jihadistes en Irak.
M. Abadi n'a pas directement rejeté le déploiement de troupes au sol mais a réaffirmé que son pays avait les effectifs suffisants pour battre le groupe...