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Yémen: les rebelles détruisent des ponts pour freiner l'avancée des loyalistes

Les rebelles chiites Houthis ont détruit de nombreux ponts dans le sud-ouest du Yémen pour empêcher les troupes loyalistes d'avancer vers la capitale de la province de Taëz, ont indiqué mardi des sources militaires.

Outre les nombreuses mines plantées par les insurgés pro-iraniens sur les axes de progression des forces progouvernementales, plusieurs ponts importants débouchant sur Rahida, deuxième ville de la province, ont été dynamités, ont précisé ces sources.
Le 16 novembre, les forces progouvernementales avaient lancé une offensive pour lever le siège de Taëz, chef-lieu de la province éponyme, et reconquérir l'ensemble de la province. Mais elles peinent à effectuer une percée significative en direction de Rahida, dont elles se trouvent à 12 km, selon les mêmes sources.
Elles ont même perdu lundi plusieurs positions sur cet axe au profit des rebelles et n'ont pu les reprendre que mardi matin après l'arrivée de renforts, a indiqué un responsable militaire. Les combats ont fait cinq morts côté rebelle et deux côté loyaliste, selon ces sources.

Les rebelles ont affirmé en soirée avoir mis en échec une tentative des forces loyalistes d'avancer dans la région de Dhoubab, sur la mer rouge, leur infligeant de lourdes pertes. Cités par l'agence de presse sabanews qu'ils contrôlent, les rebelles ont fait état de 20 morts et 20 blessés parmi les loyalistes, un bilan qui n'a pu être vérifié de source indépendante. L'aviation de la coalition arabe, conduite par l'Arabie saoudite, a lancé lundi une série de raids sur les positions rebelles dans ce secteur.

Par ailleurs, le président Abd Rabbo Mansour Hadi a inspecté mardi la base aérienne d'Al-Anad, dans la province de Lahej (sud), selon son entourage. Il a pris connaissance des préparatifs pour soutenir l'offensive destinée à reprendre Taëz. La ligne de front se trouve à seulement 35 km de cette base, la plus importante du Yémen et qui sert de point d'appui aux opérations militaires dans cette zone. M. Hadi est retourné le 18 novembre à Aden (sud) en provenance d'Arabie saoudite pour superviser, selon son entourage, la nouvelle offensive.

A Aden, un officier de la police, ayant rang de colonel, et un activiste anti-islamiste ont été abattus durant les dernières 24 heures dans deux attaques distinctes menées par des hommes cagoulés, selon une source de sécurité, qui a présenté les assaillants "des radicaux islamistes".

Par ailleurs, les Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition arabe, ont annoncé mardi le décès d'un de leurs soldats qui a succombé à ses blessures subies lors de l'attaque au missile le 4 septembre dans la province de Marib, à l'est de la capitale Sanaa. le décès du soldat en Allemagne, où il était hospitalisé, porte à 64 le nombre des militaires émiratis tués dans cette attaque.
Les Houthis sont entrés en guerre en 2014 contre le pouvoir central et contrôlent toujours les provinces du nord du Yémen et la capitale Sanaa. Ils ont été chassés en juillet de cinq provinces du sud, dont celle d'Aden.
Depuis mars et l'intervention militaire de la coalition arabe en appui au pouvoir Hadi, le conflit au Yémen a fait plus de 5.700 morts, dont près de 2.700 civils, selon des agences de l'ONU.

Les rebelles chiites Houthis ont détruit de nombreux ponts dans le sud-ouest du Yémen pour empêcher les troupes loyalistes d'avancer vers la capitale de la province de Taëz, ont indiqué mardi des sources militaires.
Outre les nombreuses mines plantées par les insurgés pro-iraniens sur les axes de progression des forces progouvernementales, plusieurs ponts importants débouchant sur...