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Grèce : plus de 5.000 migrants autorisés à traverser la frontière gréco-macédonienne

Plus de 5.000 migrants -- Syriens, Afghans et Irakiens -- ont été autorisés vendredi à traverser la frontière gréco-macédonienne, mais un millier d'autres de nationalités différentes restaient bloqués côté grec après le filtrage mis en place par Skopje et Belgrade, a indiqué une source policière grecque.

Jeudi, après la décision de la Serbie et de la Macédoine de limiter le passage aux personnes fuyant des zones de conflit (Syrie, Irak et Afghanistan), au moins 2.000 migrants avaient été bloqués au poste-frontière d'Eidomeni, où aucun migrant n'avait pu traverser la frontière, selon la même source. Mais les passages ont repris après minuit, selon la police.

Toutefois, un millier de migrants, surtout des jeunes hommes marocains, pakistanais, bangladeshis, iraniens ou algériens se sont vu refuser pour le moment le passage vers la Macédoine. Certains d'entre eux ont protesté à Eidomeni en brandissant des pancartes indiquant "Liberté", "Non au racisme". "Dans mon pays, c'est la dictature. Nous sommes arrivés depuis deux jours. Nous ne méritons pas un tel comportement", déplore Amin T., un écrivain iranien.

Certains de ces migrants se sont assis sur les voies ferrées ce qui entrave la circulation ferroviaire entre la Grèce et la Macédoine, selon un journaliste de l'AFP.

Ali, 19 ans, également Iranien, souhaite aller en Europe pour étudier. "Nous avons tout vendu dans mon pays, si on ne nous laisse pas passer, je ne sais pas ce qu'on va faire. On ne peut pas rester sans nourriture, sans travail ou logement, on va exercer de pression avec n'importe quel moyen pour passer la frontière", explique ce jeune homme.

Le ministre grec à la Politique migratoire, Iannis Mouzalas, doit se rendre samedi à Eidomeni pour faire le point sur la situation, a indiqué son bureau de presse. 70% des migrants qui arrivent à la frontière gréco-macédonienne sont des Syriens ou des Irakiens. Parfois, des migrants d'autres nationalités détruisent leurs papiers et demandent aux autorités grecques de leur délivrer de nouveaux papiers en leur donnant de faux éléments d'identité, selon des responsables d'ONG sur place.

La police macédonienne, qui a confirmé de son côté l'ouverture de la frontière vendredi tôt le matin, a aussi renvoyé côté grec certains migrants jugés indésirables ayant néanmoins réussi à passer.  Des médias ont aussi fait état de travaux dans la zone, visant selon eux à préparer l'édification d'une clôture côté macédonien.

Le poste frontalier d'Eidomeni/Gevgelija est le point de passage habituel des migrants qui ont réussi à arriver sur les îles grecques en mer Egée en provenance des côtes occidentales turques et qui veulent poursuivre leur périple vers les pays de l'Europe du nord. Depuis le début de l'année, plus de 800.000 migrants sont arrivés en Europe par la mer, dont la majorité en empruntant la route des Balkans.

Vendredi, le Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR), le Fonds de l'Onu pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont dénoncé les nouvelles restrictions imposées ces derniers jours aux frontières entre la Grèce et les Balkans, qui provoquent une situation de plus en plus "intenable" pour les migrants, selon elles.

Plus de 5.000 migrants -- Syriens, Afghans et Irakiens -- ont été autorisés vendredi à traverser la frontière gréco-macédonienne, mais un millier d'autres de nationalités différentes restaient bloqués côté grec après le filtrage mis en place par Skopje et Belgrade, a indiqué une source policière grecque.Jeudi, après la décision de la Serbie et de la Macédoine de limiter le...