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Minute de silence conspuée: le football turc, dans l'embarras, tente de réagir

Brochures, spots, rappels de bonne conduite: la Fédération turque de football (TFF) a adopté plusieurs mesures jeudi pour essayer d'éviter la répétition de sifflets, ou de slogans qui ont accompagné il y a deux jours la minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris.

Parmi ces mesures révélées par le quotidien Hürriyet, le sélectionneur national Fatih Terim rappellera désormais systématiquement avant chaque match à ses supporteurs la nécessité "d'honorer et de respecter les hymnes nationaux".
Des brochures et des spots publicitaires faisant intervenir les joueurs seront également distribués et projetés avant chaque rencontre de la sélection nationale.

Mardi soir, des supporteurs turcs ont provoqué l'indignation en sifflant l'hymne grec et surtout en sifflant et en criant "Allah Akbar" ("Dieu est grand") lors d'une minute de silence observée à Istanbul à la mémoire des 129 tués lors des attentats qui ont semé la terreur le 13 novembre dans les rues de Paris.
Ils ont également chanté des slogans favorables au président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, devant les Premiers ministres turc Ahmet Davutoglu et grec Alexis Tsipras qui assistaient à la rencontre à Istanbul.

Dès la fin de la rencontre, M. Terim a laissé éclaté sa colère.
"Nous organisons une minute de silence pour des gens qui sont morts. Est-ce qu'on ne peut pas être patient pendant une minute?", s'est-il agacé devant la presse.
"Qu'est-ce qui nous arrive?", a poursuivi le sélectionneur. "Nous infligeons aux autres ce que nous ne voudrions pas subir nous-mêmes".

Dans la foulée du match, les commentaires affligés ont envahi les réseaux sociaux et provoqué l'embarras dans tout le pays.
Interrogé mercredi à la télévision, M. Erdogan a lui-même marqué sa désapprobation. "C'est inacceptable", a-t-il tonné, "nous ne sommes pas une nation si intolérante qu'elle ne peut pas même pas respecter l'hymne national d'un autre pays".

En octobre déjà, des supporteurs s'étaient distingués de la même façon au début d'un match qualificatif pour l'Euro-2016 dans la ville de Konya (centre du pays), en criant "Allah Akbar" pendant une minute de silence à la mémoire des 103 victimes des attentats suicide, attribués aux jihadistes, commis devant la gare d'Ankara.

Brochures, spots, rappels de bonne conduite: la Fédération turque de football (TFF) a adopté plusieurs mesures jeudi pour essayer d'éviter la répétition de sifflets, ou de slogans qui ont accompagné il y a deux jours la minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris.Parmi ces mesures révélées par le quotidien Hürriyet, le sélectionneur national Fatih Terim rappellera...