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Lifestyle - This is america

Trois stars de l’architecture au gala de la Fondation René Moawad

Du talent, de la personnalité et une libanité en partage pour une soirée particulière.

Nayla Moawad entourée de l’ancien membre du Congrès Nick Rahal et de Abdo Sabban. Photos DR

Le gala annuel de la Fondation René Moawad à Washington, qui s'est déroulé en présence de sa présidente Nayla Moawad, a honoré cette année le doyen de l'école d'architecture de l'Université de Miami, Rodolphe el-Khoury, la doyenne de l'école d'architecture de l'Université de Columbia, Amale Andraos, et le doyen de l'école d'architecture et de planning au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Hashim Sarkis.

L'ancien membre du Congrès Nick Rahal, dont les aïeux sont de Kfeir, près de Marjeyoun, a joué les maîtres de cérémonie devant un public, dont des Américains d'origine libanaise, venu nombreux pour stimuler les réalisations de cette fondation qui se déclare « apolitique, aconfessionnelle et non sectaire ». Comme l'a précisé sa présidente Nayla Moawad : « Notre travail s'étend à tout le Liban, ce Liban pluraliste qu'a voulu le président René Moawad. Une personne qui n'a rien à perdre, qui n'a reçu aucune éducation et qui cherche à tout prix à se faire une place dans la société pourrait être tentée de rejoindre un groupe terroriste. Notre fondation cible l'éducation pour permettre aux citoyens d'acquérir leurs droits, plutôt que d'emprunter la voie de la violence. Nous avons, ce soir, l'exemple parfait de ce Liban vers lequel nous tendons depuis tant d'années. Celui de trois magnifiques jeunes personnes qui ont étudié au Liban et qui ont accédé au poste de doyen dans trois des universités les plus prestigieuses des États-Unis. Ils sont le visage du Liban que nous voulons : un lieu de culture, un pont entre le monde arabe et la communauté internationale. Le Liban qui a toujours été ainsi et à qui nous voulons, à force d'efforts répétés, rendre cette place de choix. Nous tous, nous là-bas et vous ici. »

L'assistance a pu réellement retrouver ce Liban tant désiré, avec à la fois le brio et l'humilité des discours de ce trio d'architectes hors du commun. Car le point d'orgue de la soirée, c'était bien eux.

Rodolphe el-Khoury et les « Transformative Acts »
« Je suis fier de mes racines, de mes valeurs libanaises et de l'héritage culturel qui m'a façonné d'une manière fondamentale. Ils m'ont fait ce que je suis. » Outre son titre de doyen, Rodolphe el-Khoury a signé de nombreuses réalisations depuis les États-Unis jusqu'en Chine, en passant par Beyrouth, et plusieurs applications de recherches inédites de son cru. « Je dois ce que je fais, et la manière dont je peux faire une différence, en œuvrant avec mes collègues et la communauté de Miami à une éducation des institutions qui ont de solides visions et de la persévérance. Nayla Moawad travaille sans répit, animée par sa croyance dans l'éducation et en saisissant les occasions qui permettent d'élever le Liban. » Il a également mis en relief ce qu'il appelle les « Transformative Acts » de la fondation, à savoir son impact tangible sur la vie de ceux qu'elle touche, précisant : « Si je suis avec vous ce soir et que mes réalisations sont publiques, c'est parce qu'ici, dans mon pays d'adoption, je bénéficie et continue à bénéficier de plusieurs "Transformative Acts" de cette nature. »

Amale Andraos, un héritage synonyme de ponts
« C'est un grand honneur d'être ici ce soir, autour d'une fondation qui reste une source d'inspiration. Et de recevoir cette distinction en même temps que Hashim Sarkis qui a été mon professeur à Harvard et que je considère comme mon mentor, a déclaré, de son côté, Amal Andraos. Il a une manière particulière de vous amener à faire des choses étonnantes. » Avec les problèmes grandissants de la région, et surtout la vague de réfugiés et la destruction de Palmyre qui sont autant d'images difficiles à absorber, elle avoue s'être « retrouvée habitée par son identité ». « Cette soirée est particulière, elle me ramène à mes origines libanaises et cela est très émouvant. Pour moi, cet héritage est synonyme de ponts établis entre les personnes, mêlant curiosité, générosité et ouverture d'esprit. Le Liban possède une grande habilité à le faire et une infinie résilience. Il est là l'espoir qui jaillit dans ces moments difficiles. Un espoir soutenu par des personnes comme vous. »

Hashim Sarkis : L'architecture, une carrière, une obsession
Le regard brillant et heureux, Hashim Sarkis, marié à une Libanaise, Diala, née Ezzeddine, elle-même dans l'univers de la biotechnologie, s'est exprimé en ces termes : « Il faut du courage pour être un premier client. Mme Moawad a été l'une de mes premières clientes en me chargeant de construire une école pour des enfants qui travaillaient déjà, un centre agricole et un pressoir à huile. C'est après tout l'affaire d'architectes et d'éducateurs d'imaginer un monde meilleur. » L'architecte a également souligné avoir « eu la chance de (se) retrouver dans un environnement familial, géographique et professionnel qui l'a poussé à donner libre cours à (son) imagination ». Se déplaçant entre les États-Unis, la Chine et le Liban où il collabore notamment avec Ziad Hawat, le président du conseil municipal de Byblos, Wassef Ezzeddine, Youssef el-Khalil et la Fondation ADR, il souligne : « En sillonnant les couloirs du MIT, je rencontre des étudiants du monde entier, venus à la recherche de l'excellence et convaincus que la technologie peut résoudre les problèmes du monde et changer la société. C'est pour cette Amérique qu'ils sont venus, celle pour laquelle je suis là moi aussi. »

Pour finir, Nayla Moawad a salué « la personne qui a fait de l'ambassade à Washington » la Maison du Liban «, de tout le Liban, l'ambassadeur Antoine Chedid, qui prendra bientôt sa retraite. Durant toutes ces années, il a œuvré pour aider nos amis américains à comprendre notre situation et nous aider à saisir leur point de vue que, parfois, il nous est difficile de comprendre ».

La musique était également de la partie avec deux belles et vibrantes voix venues du Liban, Manel Mallat et Kristian Abouanni. La mode également, avec un défilé des créations du désigner Toufic Hatab.

 

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Désolé ! "Présidente" Nayla.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 20, le 30 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • Désolé ! "Présidente" Nayla.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 20, le 30 octobre 2015

  • Bravo Nayla !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 46, le 30 octobre 2015

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