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Culture

Droit de réponse

En réaction à l'article publié dans notre édition du 17 octobre, intitulé « Anton Tchekhov dans le train de Solidere », nous avons reçu le commentaire suivant du metteur en scène Carlos Chahine.

« ... C'est monstrueux ! L'acte IV qui doit durer 12 minutes au maximum (l'italique est de Tchekhov) en dure 40 chez vous... »
Voici ce qu'écrivait Tchekhov au sujet de la mise en scène de la Cerisaie de Stanislavski. C'est dire son souci du rythme de son écriture et son agacement devant la complaisance et les temps inutiles. Il n'avait nulle prétention métaphysique et son regard, parfois clinique, sur les humains qui subissent un destin qui les dépasse était toujours empreint d'humanité et de simplicité. Nulle « poésie diaphane et délicate », nuls « silences, intériorités, lenteurs et frémissements poétiques, retrait, recueillement, contemplation », comme l'ont bien compris Strehler, Brook, Zadek, Vitez, Langhoff, ou Stein, dont les mises en scène ont dépoussiéré Tchekhov de tous ces poncifs qui l'encombraient, particulièrement dans les années 60.
Tchekhov dépeignait avec un regard aimant, intelligent et ironique ses contemporains qui se débattent avec le tragique de leur condition humaine. Il aimait rire, parfois même à l'excès. « ... Ça donne non pas un drame mais une comédie, par endroits même une farce... » écrivait-il, au sujet de la Cerisaie. Pour rendre ce drame, cette comédie et cette farce parfois, je me suis appliqué, dans la traduction, à rester au plus près du sens dans un libanais parlé le plus simple possible.

Carlos CHAHINE

« ... C'est monstrueux ! L'acte IV qui doit durer 12 minutes au maximum (l'italique est de Tchekhov) en dure 40 chez vous... »Voici ce qu'écrivait Tchekhov au sujet de la mise en scène de la Cerisaie de Stanislavski. C'est dire son souci du rythme de son écriture et son agacement devant la complaisance et les temps inutiles. Il n'avait nulle prétention métaphysique et son regard, parfois clinique, sur les humains qui subissent un destin qui les dépasse était toujours empreint d'humanité et de simplicité. Nulle « poésie diaphane et délicate », nuls « silences, intériorités, lenteurs et frémissements poétiques, retrait, recueillement, contemplation », comme l'ont bien compris Strehler, Brook, Zadek, Vitez, Langhoff, ou Stein, dont les mises en scène ont dépoussiéré Tchekhov de tous ces poncifs qui...
commentaires (1)

On trop intellectualise Tchekhov et surtout Brecht. Ce sont deux auteurs qui ne supportent les fioritures "psychologiques". Ils ont cree des personnages reels, vivants et non des cerveaux ambulants. Pendant des annees on les a tellement mal joue, qu'ils sont devenus insupportables. la simplicte de leur ecriture est pourtant tres claire.

Gerard Avedissian

01 h 40, le 28 octobre 2015

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Commentaires (1)

  • On trop intellectualise Tchekhov et surtout Brecht. Ce sont deux auteurs qui ne supportent les fioritures "psychologiques". Ils ont cree des personnages reels, vivants et non des cerveaux ambulants. Pendant des annees on les a tellement mal joue, qu'ils sont devenus insupportables. la simplicte de leur ecriture est pourtant tres claire.

    Gerard Avedissian

    01 h 40, le 28 octobre 2015

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