Bahreïn : 24 suspects accusés de former une cellule de l'EI

Le procureur général de Bahreïn a accusé mercredi 24 suspects, dont 16 en fuite, d'avoir formé une cellule du groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) afin de préparer des attentats suicide et de recruter des combattants pour l'organisation jihadiste, selon un communiqué officiel.

Annonçant les conclusions d'une enquête sur la création "d'une branche de Daech", un acronyme en arabe de l'EI, le procureur Ahmed al-Hammadi a affirmé que les accusations incluaient "la participation à une branche du groupe terroriste, la possession d'armes et d'explosifs à des fins terroristes et l'incitation au renversement du régime" à Bahreïn.  L'un des suspects est accusé d'avoir recruté deux membres de la cellule pour l'EI et d'avoir aidé l'un d'eux à voyager en Syrie où il a reçu un entraînement militaire de la part des jihadistes, selon le procureur.

L'enquête a aussi révélé que la cellule avait "préparé des attaques suicide à Bahreïn contre des lieux de culte, comme celles menées par le groupe terroriste (EI) dans des pays voisins", a-t-il ajouté en allusion aux attaques contre des moquées chiites en Arabie saoudite voisine. La date du procès a été fixée au 22 décembre.

Bahreïn participe à la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, mène des frappes contre les jihadistes du groupe EI en Syrie et en Irak. Ce petit royaume du Golfe est le théâtre de troubles depuis la répression d'un mouvement de protestation déclenché en 2011 par des opposants issus de la majorité chiite qui réclament des réformes politiques à la dynastie sunnite au pouvoir.