Rechercher
Rechercher

Liban - Justice

Forcing de la société civile pour libérer les activistes détenus

Des manifestants interdisant le passage à un automobiliste. Photo Marwan Assaf

Au lendemain des manifestations qui ont eu lieu, jeudi soir, au centre-ville de Beyrouth et qui ont dégénéré en heurts entre les forces de l'ordre et les activistes des collectifs de la société civile, et transformé la place des Martyrs en un véritable champ de bataille, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a effectué hier une tournée pour s'informer des dégâts matériels.
De son côté, l'avocat du mouvement civil Hussein Sadek a estimé qu' « il est nécessaire d'adresser des interrogations au commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, à propos des arrestations arbitraires de personnes qui usaient de leur droit de manifester ». « Il faut également l'interroger sur la quantité de violence employée lors de la manifestation », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les activistes de la société civile ont effectué un sit-in devant le siège du tribunal militaire pour demander la libération de leurs confrères détenus pendant la nuit de jeudi à vendredi. Notons que les parents des détenus ont bloqué l'autoroute de Damour pour le même motif, et l'ont rouverte à nouveau.
De son côté, le juge Sakr Sakr a poursuivi ses enquêtes préliminaires avec les manifestants, avant de prendre des décisions à la lumière des témoignages fournis. M. Sakr s'est également entretenu hier avec une délégation des avocats du mouvement civil. À l'issue de la réunion, l'un d'entre eux, Wassef Haraké, a indiqué que « la délégation a rappelé que les civils ne peuvent être poursuivis devant un tribunal militaire car leur cas relève de la juridiction civile ». « Il est impossible de traiter les détenus d'une manière " policière " »,
a-t-il ajouté avant de poursuivre : « Les lieux de détention ne nous ont pas été communiqués, et nous les avons demandé conformément aux lois en vigueur qui permettent aux détenus de contacter leurs familles. Nous avons également réclamé la libération de tous les jeunes arrêtés car nous estimons que ce sont des prisonniers d'opinion et que le droit de manifester est garanti par la Constitution. »

« Ils les ont pris depuis les hôpitaux »
Selon M. Haraké, « M. Sakr a indiqué qu'il était impossible de fournir une liste des noms et des lieux de détention ou encore de libérer les détenus. Il a fait état de certaines procédures légales, en vue de prendre les décisions au cas par cas ».
L'avocat a souligné que « le comité juridique poursuivra les procédures concernant ceux qui ont attaqué les manifestants », tout en assurant que « les agresseurs seront poursuivis devant la justice concernée. Nous laisserons au mouvement civil le soin de préciser les moyens de pression populaire pour libérer les activistes détenus. Et nous ne voulons pas porter des recours devant le tribunal militaire car nous n'avons pas confiance en lui », a-t-il encore dit.
À la suite de sa réunion avec les avocats, le juge Sakr a permis aux activistes d'appeler leurs parents.
Par ailleurs, 4 manifestantes ont été libérées. Il s'agit de Cynthia Sleiman, Fatima Hoteit, Maya Melkani et Layal Siblani. Elles ont fait état de « menaces » dont elles ont été victimes durant leur arrestation.
Pour sa part, Nehmat Badreddine, membre du collectif « Nous réclamons des comptes », a signalé, depuis le siège du tribunal militaire, que « les activistes ont demandé de ne pas arrêter les manifestants qui usent de leur droit ». Elle a fait état d'une « violation de la loi qui autorise les détenus à contacter leurs parents et avocats, ce qui n'a pas été fait ». Mme Badreddine a affirmé que « les FSI ont emmené certains manifestants depuis les hôpitaux ». « Le mouvement civil ne veut pas affronter les forces de l'ordre », a souligné l'activiste, avant d'estimer que « le ministre (de l'Intérieur) Nouhad Machnouk est responsable des agissements des FSI qui ont utilisé près de 200 tonnes d'eau contre les manifestants jeudi ».
Signalons que les avocats du mouvement civil ont reçu hier la réponse du ministère de l'Intérieur concernant la levée des barrières métalliques place de l'Étoile. Selon lui, « ces barrières n'interdisent pas les sit-in, mais organisent les rues où se déroulent les sit-in ». Les avocats ont rétorqué en rappelant que « le blocage de la place relève désormais du pouvoir judiciaire, et non du ministère ».

Devant le ministère de l'Intérieur
Dans le même contexte, les activistes ont coupé, à la fin de la journée d'hier, la route devant le ministère de l'Intérieur pour exiger la libération des activistes détenus depuis jeudi. Pour leur part, les FSI ont transféré la circulation vers les routes secondaires, ce qui a causé des embouteillages.
Des altercations verbales ont eu lieu entre des automobilistes et des manifestants autour du droit de passage, mais les FSI sont intervenues et ont mis un terme aux incidents.
À signaler que deux activistes du collectif « Vous Puez ! » ont rencontré des détenus au Palais de justice de Jdeideh, alors que les manifestants ont effectué un sit-in sur le même lieu.
De son côté, le collectif « Nous voulons une nation » a dénoncé, dans un communiqué publié hier, « les arrestations de manifestants qui n'ont pas pris part aux actes de vandalisme ». Il a appelé « à la libération immédiate de tous les détenus dont la participation à ces actes n'a pas été prouvée ». Le collectif a, toutefois, exhorté les manifestants à « conserver le caractère pacifique des manifestations conçues, à l'origine, pour exercer une pression sur le pouvoir ».
Notons enfin que le directeur du département des relations publiques des FSI, le lieutenant-colonel Joseph Moussallem, qui devait tenir une conférence de presse, hier, pour expliquer les événements du jeudi, l'a ajournée à aujourd'hui « pour des raisons techniques », selon un communiqué publié hier par le département.

Au lendemain des manifestations qui ont eu lieu, jeudi soir, au centre-ville de Beyrouth et qui ont dégénéré en heurts entre les forces de l'ordre et les activistes des collectifs de la société civile, et transformé la place des Martyrs en un véritable champ de bataille, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a effectué hier une tournée pour s'informer des dégâts matériels.De...

commentaires (2)

LA SOCIETE CIVILE EST FORMEE DE PLUS DE QUATRE MILLIONS DE CITOYENS LIBANAIS ET NON D,UNE POIGNEE DE GENS DE BONNE FOIS QU,INFILTRENT DES PARTISANS MANIPULES...

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 56, le 10 octobre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • LA SOCIETE CIVILE EST FORMEE DE PLUS DE QUATRE MILLIONS DE CITOYENS LIBANAIS ET NON D,UNE POIGNEE DE GENS DE BONNE FOIS QU,INFILTRENT DES PARTISANS MANIPULES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 56, le 10 octobre 2015

  • SVP UNE FOIS POUR TOUTE JE NE DESIRE PAS ETRE AMALGAME AVEC CES GENS LA ... SO ARRETEZ DE DIRE LA SOCIETE CIVILE .. MAIS DITES LES MECONTENTS PLUTOT CAR LA SOCIETE CIVILE N'AGIT PAS DE FACONS INCIVILE ... POUR FINIR ALLER DIRE A L'AVOCAT (SAUF S'IL N'A PAS DE PREFERENCE MARXISTE) QUE NON CE N'EST PAS PARCEQUE LES BATIMENTS OFFICIELS APPARTIENNENT AU PEUPLE QUE L'ON PEUT EN FAIRE USAGE COMME BON LUI SEMBLE

    Bery tus

    14 h 48, le 10 octobre 2015

Retour en haut