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Culture - Beirut Art Film Festival - An 1

Vivre et réussir dans un champ de ruines

Novembre est le théâtre de la première édition du Baff (du 5 au 8 novembre). Un évènement majeur et sélectif où les meilleurs crus des films documentaires sur l'art et la culture s'emparent de la liberté.

Un portrait-reportage-entretien qui a fait couler beaucoup d’encre, « Fairouz » de Fréderic Mitterrand.

Vingt-cinq films documentaires au Métropolis Empire (Sofil Achrafieh) ainsi que dans quatre universités (LAU, UL, USJ, Balamand). Une invitation non au voyage, mais au voyage à Beyrouth (du 5 au 8 novembre) pour assister à l'état et la mouvance de la culture internationale.
Sur les grands écrans, Feyrouz et Oum Koulsoum voisinent avec Callas, Tebaldi, Chanel, Schiaparelli, Dali (une première mondiale offerte par l'ambassade d'Espagne), Diaghilev et les ballets russes, Fellini, Visconti, Noureev, Bazelitz, Lagerfeld, Saint Laurent, Matisse, Picasso, Ando, et on n'a pas tout dit...

Un évènement inédit et rassembleur. Rassembler autour de l'art ce que la vie sépare... Le documentaire, qui connaît de plus en plus de succès, s'érige ici dans ses moments fastes comme outil incontournable et auxiliaire de l'information culturelle. Le public a ainsi accès aux innombrables richesses (à travers des archives remises à neuf et coulées dans une narration actuelle) dans plus d'un domaine artistique, architectural ou muséal. De grands personnages condensés et concentration de la créativité internationale illuminent grand écran et pellicule.
En ouverture le 4 novembre, les spectateurs pourront visionner un portrait-reportage-entretien qui a fait couler beaucoup d'encre, Fairouz, de Fréderic Mitterrand.

Pour jeter la lumière sur le menu des projections, quelques points de repère où des réalisateurs, jeunes et moins jeunes, connus et moins connus, seront à l'affiche : Wim Wenders, Evelyn Schels, Raphaelle Aelig Regnier (évoqué dans l'article consacré au pianiste Alexandre Tharaud publié dans ces colonnes) et Akram Zaatari.
Une sélection de titres qui ont fait la manchette des journaux est aussi à souligner: Le sel de la terre, Sagrada, le mystère d'une création, Diaghilev et les ballets russes, Matisse et Picasso, Callas versus Tebaldi, ou la tigresse et la colombe, Chanel vs Schiaparelli, Lagerfeld vs Saint Laurent, Fellini vs Visconti, Du vide à l'infini (Tadao Ando), Le design avec Lella et Massimo Vignelli, etc.

Les musées ont aussi une part léonine en éclairant de fascinantes collections : le Louvre (avec Jacques Jaujard qui s'est battu durant la Seconde Guerre mondiale pour sauver des trésors), la villa Flora et sa kyrielle de peintres Nabis, mouvement artistique postimpressionniste d'avant-garde, pour terminer avec le Kunsthistorisches Museum de Vienne.

La soirée de clôture est dans la même lignée de scintillement culturel avec une page d'honneur au Liban. Seront du programme : Le sel de la terre dirigé par Wim Wenders avec Sebasto Salgado du Brésil, et, à tout seigneur tout honneur, les dernières images seront celles des 28 Nuits d'Akram Zaatari, avec un poème de Hashim al-Madani.

 

Organisation, partenariat et soutien

Alice Mogbagab est la fondatrice et directrice du Baff. Autour d'elle, en comité organisateur, papillonnent ses deux filles Souraya et Alia Karam, mais aussi Michèle Helou Nahas, Maria Chakhtoura, Nadine Mokdessi et Pierre Sarraf.
Les partenaires culturels sont le ministère de la Culture, ainsi que les ambassades d'Espagne, de Suisse et des États-Unis.
Pour les partenaires éducationnels : l'Alba (Université de Balamand) la Lebanese American University, l'Institut des beaux-arts (Université libanaise) et l'Institut d'études scéniques audiovisuelles et cinématographique (Université Saint-Joseph).
Des aides seront également accordées aux ONG avec les bénéfices de certains documentaires : ceux de La vraie histoire du Radeau de la méduse, Dali, Matisse et Picasso, Diaghilev et les ballets russes iront à Tamanna, BraveHeart et Afel.
Le Baff est sponsorisé par MedSecurities Investment sal (BankMed Group).

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Alice Mogabgab : Porter une caméra est déjà un art en soi
Colette KHALAF


Au cours d'une conférence de presse tenue au Métropolis Empire Sofil, Alice Mogabgab, entourée d'un comité, a lancé la première édition du Beirut Art Film Festival (Baff).

 


Les participants au cours de la conférence de presse. Photo Michel Sayegh



Avec le soutien des ambassades de Suisse, d'Espagne et des États-Unis (présence remarquée car rarissime) et l'appui de nombreux donateurs, ainsi que du groupe BankMed (représenté par Khaled Zeidan de MedSecurities), le projet du Baff a enfin vu le jour. Un projet, en effet, inédit et riche qui inscrit encore une fois Beyrouth sur la plateforme artistique d'une manière novatrice puisqu'il s'agit d'une sélection de films documentaires abordant le thème de l'art sous toutes ses formes (architecture, musique, cinéma, danse...).
C'est avec Maria Chakhtoura, Nadine Mokdessi et Pierre Sarraf (membres honoraires du comité et se partageant les tâches), et les deux fondatrices du projet, Alice Mogabgab Karam et Michèle Hélou Nahas, que cet événement a pris forme. Du 5 au 8 novembre, Beyrouth s'illuminera donc de mille feux et confrontera les jeunes talents à une autre vision de l'art. « Parce que la culture au Liban est un oxygène », dira l'ambassadeur Suisse François Barras. Des propos qui seront ensuite repris par le chargé d'affaires espagnol Manuel Duran qui s'est dit ravi de mettre en évidence le documentaire « considéré souvent comme le canard noir de l'industrie du film ».
Durant cinq jours, vingt-cinq films (venus de plusieurs pays) seront projetés au cours de cette première édition prometteuse. Nadine Mokdessi explique la collaboration des universités et des ONG à ce projet. « Pour faire participer les étudiants à cet événement, chacune de ces quatre universités : Alba, Iesav, LAU et UL ont choisi deux films à visionner », précise-t-elle. Par ailleurs, des soirées de projection seront organisées le 5 novembre au Métropolis salles I et II, au profit de Tammana (The True Story of the Raft of the Medusa) et de BraveHeart avec The Last Masterpiece of Dali. Le 6 novembre sera consacré au profit de l'Afel avec deux projections consécutives : Matisse et Picasso et Diaghilev et les ballets russes.



Un, deux, trois, cadrez ...

Le Baff, qui a pour objectif d'informer et de divertir, mais aussi de soutenir les jeunes talents libanais, propose une compétition. À l'initiative de ce concours, Maria Chakhtoura, notre ancienne collaboratrice, qui souligne lors de la conférence que cette compétition interuniversitaire devra porter sur le sujet de L'histoire du cinéma au Liban. « Les conditions et le dépôt des dossiers seront prévus pour le mois de décembre. Le jury sera chargé d'en sélectionner un au mois de janvier, et l'heureux gagnant aura un délai de six mois pour réaliser son documentaire, lequel sera supervisé par Pierre Sarraf. Enfin, conclut Maria Chakhtoura, ce documentaire inaugurera la seconde édition du Baff. »
Pierre Sarraf, producteur depuis une quinzaine d'années et fondateur de ...né à Beyrouth, avouera que « les documentaires sont très nombreux au Liban parce que plus faciles à réaliser qu'un film de fiction, mais ils manquent de visibilité. Le Baff est donc une occasion pour que le documentaire soit plus diffusé au Liban. C'est pourquoi le gagnant de cette compétition sera accompagné par notre société de production pour que le film prenne forme et soit plus tard diffusé internationalement ».

 

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