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Des députés français projettent une visite privée en Syrie

Quelques mois après la bronca suscitée par le voyage en Syrie de quatre parlementaires français, trois députés socialistes ont à nouveau prévu de s'y rendre fin septembre, suscitant les "réserves" de leur chef de file à l'Assemblée qui craint une "intrumentalisation" de la part de Bachar el-Assad.

Tout en reconnaissant la "liberté" d'action des députés, Bruno Le Roux a en effet exprimé devant la presse à l'Assemblée nationale sa "réserve sur ce type de voyage" et appelé à ce que "rien ne puisse donner prise à une instrumentalisation" par Bachar el-Assad.
Les trois députés de la majorité socialiste, Gérard Bapt, président du groupe d'amitié France-Syrie, Christian Hutin et Jérôme Lambert, décrivent ce voyage prévu du 26 au 30 septembre comme "strictement privé", avec des visites à Damas, à Homs, à Lattaquié, mais aussi dans les villages d'al-Qaryatain ou de Maaloula. Ils entendent exprimer "la solidarité des parlementaires français avec les minorités d'Orient" et évaluer "la situation humanitaire sur le terrain".

Mais ce voyage vise également, a expliqué M. Hutin sur son blog, à "manifester notre soutien à la souveraineté de la Syrie, à la défense des institutions de l'Etat syrien et à l'intégrité territoriale des frontières de la Syrie". Les trois députés entendent rencontrer des parlementaires, des représentants des autorités ecclésiastiques ou encore le directeur des Antiquités et des musées syriens.

Lors du débat sur d'éventuelles frappes aériennes de la France en Syrie contre le groupe Etat islamique, le Premier ministre Manuel Valls avait souligné mardi la volonté de Paris de ne rien faire "qui puisse consolider le régime", ajoutant que "l'urgence est au contraire d'aller vers un accord qui tourne définitivement la page Bachar el-Assad". Si "la solution politique ne passera évidemment pas par le maintien du système actuel", le Premier ministre a dit que "la solution politique passerait aussi par des éléments du régime", a observé mercredi M. Bapt sur la radio France Inter.

En mars, le déplacement de quatre parlementaires en Syrie, parmi lesquels Gérard Bapt, avait provoqué une vive polémique. L'exécutif avait affiché sa colère, notamment après la rencontre de trois membres de cette délégation avec Bachar el-Assad.
L'ex-président français Nicolas Sarkozy, aujourd'hui dans l'opposition de droite, avait traité ces parlementaires de "gugusses".

Quelques mois après la bronca suscitée par le voyage en Syrie de quatre parlementaires français, trois députés socialistes ont à nouveau prévu de s'y rendre fin septembre, suscitant les "réserves" de leur chef de file à l'Assemblée qui craint une "intrumentalisation" de la part de Bachar el-Assad.
Tout en reconnaissant la "liberté" d'action des députés, Bruno Le Roux a en effet...