Syrie : la Ghouta orientale a vécu l'un de ses mois les plus sanglants

Une zone tenue par les rebelles syriens à l'est de Damas et assiégée par le régime du président Bachar el-Assad a vécu en août l'un de ses mois les plus sanglants, a-t-on appris vendredi auprès de l'ONG Médecins sans frontière (MSF).

Au moins 377 personnes ont été tuées et 1.932 blessées dans la Ghouta orientale au cours du seul mois d'août en raison "d'intenses bombardements du régime durant vingt jours consécutifs", précise MSF dans un communiqué.

"Il s'agit d'un des mois les plus sanglants depuis la terrible attaque chimique meurtrière qui avait fait des centaines de morts en août 2013", a souligné le directeur des opérations de l'organisation spécialisée dans l'aide médicale d'urgence, Bart Janssens. Environ 150 personnes ont dû être soignées quotidiennement pour blessures de guerre, a-t-il ajouté. "Le mois d'août a été le pire mois que nous ayons vu", a confirmé de son côté le directeur d'un hôpital situé dans cette zone.

Plus grand fief rebelle dans la province de Damas, la Ghouta oreintale est soumise à un siège depuis près de deux ans, et est régulièrement la cible de l'aviation syrienne.
Le mois dernier, 117 personnes ont été tuées en un seul jour après des frappes du régime sur un marché de la ville de Douma, qui ont suscité un tollé international.

Soigner les victimes est devenu très compliqué, a souligné l'ONG qui soutient treize hôpitaux de fortune dans cette zone, alors que le gouvernement accentue le blocus des localités autour de la capitale.
"400 amputations ont été réalisées dans la Ghouta au mois d'août. Beaucoup de membres auraient pu être sauvés si les soins médicaux dans les zones assiégées n'étaient pas si limités", poursuit M.Janssens.
Les organisations des droits de l'Homme ont critiqué à la fois le gouvernement et les groupes rebelles pour leur gestion du siège qui empêche les civils de recevoir nourriture et médicaments.
La guerre en Syrie qui dure depuis plus de quatre ans a fait plus de 240.000 morts.