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Moyen Orient et Monde - syrie

Les jihadistes de l’EI « ont tué Palmyre »

Lundi soir, l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) a déclaré pouvoir « confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Baal ainsi que celle d’une rangée de colonnes qui le jouxtent », après avoir comparé des images satellite avant et après l’explosion. Unitar-Unosat/Airbus DS/Urthecast/AFP

Alors que le groupe État islamique (EI) a rasé le joyau de l'humanité que représentait le temple de Baal dans la cité antique de Palmyre en Syrie, les experts sont convaincus que la rage destructrice des jihadistes se poursuivra. « Ils ont tué Palmyre », s'est lamenté hier le directeur des Antiquités de Syrie, Ma'moun Abdelkarim, après la diffusion dans la nuit de photos satellitaires de l'Onu confirmant la destruction du plus grand temple du site. « Il s'agissait du plus beau symbole de toute la Syrie. Et nous l'avons perdu à tout jamais », a-t-il ajouté, en y voyant « le dernier acte avant la destruction complète de Palmyre ».
Lundi soir, l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) a déclaré pouvoir « confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Baal ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxtent », après avoir comparé des images satellite avant et après l'explosion. Sur une image datée du 27 août, une structure rectangulaire, entourée de colonnes, est clairement visible, alors que, sur un autre cliché pris lundi, on ne distingue plus que quelques colonnes, en bordure du site. Ce temple érigé il y a 2 000 ans est le plus connu des monuments de la ville antique, qui figure au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco et qui était visité avant la guerre par 150 000 touristes chaque année. Le 23 août, les jihadistes avaient détruit à l'explosif le temple de Baalshamin.

« Faire la une »
Palmyre recèle les plus beaux trésors de Syrie, notamment « des dizaines de tombeaux à étage, le théâtre et le temple de Nabu dont il ne reste que les fondations », a précisé Ma'moun Abdelkarim. Le grand théâtre romain, datant du IIe siècle, n'a pas été jusqu'à présent endommagé, mais l'EI y a procédé à des exécutions publiques de soldats par des enfants de membres du groupe jihadiste.
En s'attaquant aux monuments, l'EI savait qu'il allait susciter l'indignation internationale, ce qui était son objectif, estiment des experts. Il agit ainsi pour « faire la une de l'actualité, et malheureusement nous tombons dans ce piège », a regretté Cheikhmous Ali, directeur de l'Association pour la protection de l'archéologie syrienne (Apsa), basée en France. Pour lui, « ces barbares n'ont aucune culture » et ils cherchent à « faire pression pour torturer la population » en supprimant « sa mémoire collective », alors que le tourisme historique est « la première ressource à Palmyre ».
Pour la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, cette destruction « constitue un crime intolérable contre la civilisation ». Elle assure toutefois, dans un communiqué, que « ce crime n'effacera jamais 4 500 ans d'histoire ».

Alors que le groupe État islamique (EI) a rasé le joyau de l'humanité que représentait le temple de Baal dans la cité antique de Palmyre en Syrie, les experts sont convaincus que la rage destructrice des jihadistes se poursuivra. « Ils ont tué Palmyre », s'est lamenté hier le directeur des Antiquités de Syrie, Ma'moun Abdelkarim, après la diffusion dans la nuit de photos...

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