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Moyen Orient et Monde - Élections

L’Égypte organisera des législatives avant la fin de l’année

Le président de la Commission électorale Ayman Abbas annonçant l’organisation des élections avant la fin de l’année. Mohammad el-Shahed/AFP

L'Égypte organisera des élections législatives d'octobre à décembre, plus de deux ans après la destitution du président islamiste Mohammad Morsi par l'ex-chef de l'armée et actuel chef de l'État Abdel Fattah al-Sissi, qui réprime depuis toute opposition.
Les observateurs indépendants estiment que ce scrutin qui aura lieu du 17 octobre au 2 décembre est joué d'avance.
Le Parlement, qui sera en place « avant la fin de l'année », selon le président de la Commission électorale Ayman Abbas, sera entièrement acquis au nouveau « raïs » et le scrutin va essentiellement servir, selon les experts, à apaiser les partenaires occidentaux de l'Égypte qui veulent voir en Sissi le dernier rempart contre le « terrorisme islamiste », mais s'émeuvent de la dérive autoritaire de son régime.
Les dernières législatives remontent à fin 2011, dix mois après la révolte qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Elles avaient été remportées par les Frères musulmans de Mohammad Morsi, qui était devenu six mois plus tard le premier président élu démocratiquement en Égypte.
Entre-temps, la Cour suprême avait dissous le nouveau Parlement.
Le général Sissi avait ensuite destitué et fait arrêter M. Morsi le 3 juillet 2013.
La nouvelle Chambre unique comptera 568 députés, élus selon un scrutin mixte complexe, à la fois uninominal et de liste, en deux tours, d'après un calendrier solennellement annoncé dimanche soir par M. Abbas.
Ces législatives se dérouleront cette fois en l'absence quasi totale d'opposition.
Les Frères musulmans, qui dominaient l'opposition en Égypte depuis près de neuf décennies, ont été décrétés « organisation terroriste » en 2013, presque tous leurs dirigeants sont en prison et leur branche politique, le Parti de la liberté et de la justice, est interdite d'élections.
De même, les principales voix dissidentes laïques et libérales, en particulier les leaders de la jeunesse révolutionnaire qui chassa Moubarak du pouvoir en 2011, croupissent derrière les barreaux.
L'avènement d'un « Parlement croupion » ne fait donc aucun doute pour les observateurs : car M. Sissi, élu président en mai 2014 avec 47 % de participation et après avoir éliminé de la scène politique toute opposition, demeure extrêmement populaire dans son pays.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme dénoncent même un régime « plus répressif » que celui de Moubarak. « Ce ne sera pas un Parlement représentant le peuple, mais un Parlement représentant le président », ironise Hazem Hosni, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.
L'une des principales coalitions pro-Sissi qui se profile se fait appeler « Pour l'amour de l'Égypte » et rassemble notamment d'ancien caciques du régime Moubarak, le parti des Égyptiens libres du richissime homme d'affaires copte Naguib Sawiris, ou encore le vieux parti Wafd.
(Source : AFP)

L'Égypte organisera des élections législatives d'octobre à décembre, plus de deux ans après la destitution du président islamiste Mohammad Morsi par l'ex-chef de l'armée et actuel chef de l'État Abdel Fattah al-Sissi, qui réprime depuis toute opposition.Les observateurs indépendants estiment que ce scrutin qui aura lieu du 17 octobre au 2 décembre est joué d'avance.Le...

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