Eurotunnel : les migrants ralentissent leurs tentatives d'intrusion

Renforts policiers et nouvelles barrières de sécurité à l'entrée française du tunnel sous la Manche ont fait baisser les tentatives d'intrusion par les migrants, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Après un pic à 1.700 essais le 3 août, seules 149 tentatives ont été enregistrées dans la nuit de dimanche à lundi, 130 dans la nuit de samedi à dimanche et 300 la nuit précédente, selon les autorités locales.

"C'est le résultat des mesures supplémentaires de sécurisation, des travaux effectuées et des renforts venus des deux Etats", France et Grande-Bretagne, a fait valoir un porte-parole d'Eurotunnel.
Fin juillet, le site a reçu le renfort de 120 policiers, qui s'ajoutent aux 200 gardes d'Eurotunnel et à environ 300 membres des forces de l'ordre déjà déployés près de Calais (nord de la France).

En outre, de nouvelles clôtures ont été installées récemment près des quais d'embarquement des véhicules sur les navettes Eurotunnel, là où les migrants tentaient de passer.

La baisse correspondrait aussi, soulignent plusieurs sources humanitaires, à un retour à la normale après une situation exceptionnelle. Les migrants ont en effet profité en juillet d'un conflit social qui a entraîné plusieurs blocages du port de Calais. Les camions, privés de ferries, empruntaient alors massivement le tunnel, rendant les contrôles plus difficiles.

Conséquence de la baisse des passages: "il y a à nouveau une très forte augmentation du nombre de migrants" à Calais, a indiqué à l'AFP François Guennoc, secrétaire de l'association L'Auberge des migrants, qui prévoit un chifre de 4.000 migrants sur place d'ici la fin août.
"Il y a moins de gens qui essaient au tunnel, d'abord parce que c'est dangereux, ils le savent. Ensuite parce qu'il y a moins de gens qui passent, car il y a plus d'effectifs de police", a-t-il poursuivi.

Selon les sources, de 9 à 12 migrants sont morts depuis le début de l'été en tenant de rallier la Grande-Bretagne, considérée comme un eldorado pour nombre de ces Erythréens, Soudanais, Somaliens, Syriens et autre Irakiens.