Des informations sporadiques persistent sur la relance de l'initiative portant le nom du directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui prévoit de repousser de trois ans l'âge de la retraite des officiers. Cette démarche nécessiterait le vote d'une loi. Interrogé sur la question par l'agence d'informations al-Markaziya, l'ancien député Salah Honein s'est montré très critique à l'égard de cette option.
« L'échec des hommes politiques à résoudre les problèmes fondamentaux conduit à des propositions de solutions inutiles et vouées à l'échec qui, de surcroît, coûtent cher aux citoyens. Ce qui se passe est un aveu clair de cette réalité inacceptable », a-t-il déclaré. Or « toute solution née d'un échec n'en est pas une. Nous ne voulons pas, en tant que citoyens, subir l'échec des hommes politiques et les conséquences de leur inaptitude à trouver des solutions à temps ».
L'ancien député a expliqué que « la proposition de retarder l'âge de la retraite des officiers est dangereuse et nécessite, au moins, une étude approfondie qui informerait le citoyen de ses effets financiers et juridiques ».
« Pourquoi le citoyen doit-il subir le fardeau de propositions illégales et inconstitutionnelles ? » s'est ainsi interrogé Salah Honein. D'une manière générale, a-t-il encore souligné, « nous refusons toute alternative qui se substitue au texte original ».
Afin d'illustrer ses propos, il a rappelé que « l'échec à organiser des législatives a conduit à la solution de l'autoprorogation du mandat parlementaire ; l'incapacité à élire un président de la République a abouti à moult solutions éparses ; et enfin, l'occultation des nominations sécuritaires a conduit à recourir, en le sortant de son contexte, à l'article 55 de la loi sur la législation. Cette issue avait été précédée de propos sur la modification de l'âge de la retraite, comme solution de principe ». Or, a-t-il insisté, « toutes ces solutions sont contraires à la procédure légale à laquelle sont tenues les parties concernées en vertu de la Constitution et des fonctions qui leur sont attribuées ».