Le ministre Boutros Harb inaugurant le point de vente commun de téléphonie à Tannourine, première étape de sa tournée, hier, dans le Nord. Photo Ani
Après avoir inauguré, le 5 août, les treize premiers points de vente communs des services mobiles et fixes, regroupés dans des one stop one shop, le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a inauguré hier une nouvelle série de ces points de vente dans des régions du Nord.
Sa tournée a été entamée hier à Tannourine et s'est poursuivie à Douma, Amioun, Bécharré, Zghorta et Batroun. À Tannourine, c'est un accueil en grande pompe qui lui a été réservé par les notables de la région, à leur tête le président du conseil municipal de Tannourine, Mounir Torbey, en présence du coordinateur des Forces libanaises, Chafac Nehmé, représentant le député Antoine Zahra, le directeur général d'Ogero, Abdel Menhem Youssef, le directeur commercial d'Ogero, Issam Mehanna, d'alfa, Assaad Keyrouz, et de touch, Maroun el-Hajj. Après le traditionnel couper de ruban, le directeur des ventes de la centrale de Tannourine, Henri Saab, a salué « l'initiative du ministre Harb, qui vise à mettre au point les services de téléphonie ». Rappelons que Boutros Harb avait annoncé le 30 septembre 2014 le lancement du projet de regroupement des points de vente, respectivement gérés par alfa, touch et Ogero. Ces guichets uniques ont été aménagés dans une cinquantaine de points de vente du ministère à travers le Liban.
À Amioun, le ministre des Télécommunications a été reçu par le vice-président de la Chambre, le député Farid Makary, les députés Fadi Karam et Nicolas Ghosn. « Dans l'ambiance de paralysie, nous sommes venus déclarer notre foi en l'État et son avenir, afin que le citoyen ne perde pas l'espoir », a affirmé Boutros Harb. Prenant la parole à son tour, au nom des députés, des habitants et des associations du Koura, Farid Makary a critiqué « ceux qui alourdissent encore plus le quotidien des citoyens en attisant les tensions et en menaçant de paralyser le gouvernement et de recourir à la rue, pour des ambitions personnelles et familiales ». Selon lui, « la méthode du général Michel Aoun nuit aussi bien à son auteur et ses revendications qu'au pays dans son ensemble ». Il a reproché en effet au leader du Courant patriotique libre de « tout politiser, y compris l'armée, et de nuire ainsi à ses plus proches, alors qu'il sait que l'armée compte de grands officiers, qui auraient pu accéder aux plus hauts postes en temps normal ». Pour Farid Makary, « celui qui tient à la nomination des meilleurs officiers à la tête de l'armée est censé tout faire pour élire un président de la République ».
À Bécharré, c'est le député Élie Keyrouz qui a adressé le mot de bienvenue au ministre Harb, avec lequel « nous menons la même bataille pour l'indépendance et la liberté, sous l'insigne du 14 Mars ». Le député FL a déploré le blocage de l'exécutif, « qui prouve qu'aucun mécanisme de prise de décision n'est valable en l'absence d'un chef de l'État : le cabinet reste plus proche d'un cabinet d'expédition des affaires courantes et le Parlement continuera de siéger en instance électorale ».
Rebondissant sur ce point, Boutros Harb a déploré que « certains s'adonnent à la destruction et au sabotage des institutions, à des fins personnelles, tandis que nous luttons pour maintenir le pays debout ». « Nous aurions souhaité que la bataille en Conseil des ministres soit une bataille de principes : elle n'est qu'une bataille entre intérêts nationaux et intérêts personnels », s'est-il désolé.
À Zghorta, il a été reçu par le député Estephan Doueihy, l'ancien député Jawad Boulos, l'ancien ministre Youssef Saadé et le chef du Mouvement de l'indépendance, Michel Moawad.