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Moyen Orient et Monde - États-Unis

À Ferguson, retour à la case départ ?

Un an après la mort de Michael Brown, une journée de recueillement s'achève dans la violence : un manifestant noir blessé par la police.

La cérémonie d’hommage à Michael Brown, à Ferguson, sur le lieu même où le jeune homme noir est mort. Son décès avait ravivé les tensions raciales, qui se sont exacerbées au fil de diverses affaires de brutalité policière. Scott Olson/Getty Images/AFP

Un manifestant a été grièvement blessé par balles par la police, sur laquelle il avait tiré, à Ferguson dimanche soir, à l'issue d'une manifestation qui avait démarré dans le calme en hommage au jeune Noir abattu par un policier blanc il y a un an dans cette ville du Missouri. Des violences ont éclaté à l'issue de l'hommage à Michael Brown, qui a rassemblé quelque 300 personnes, lorsque deux bandes rivales ont échangé des tirs, a indiqué la police. Un homme qui s'enfuyait a alors croisé quatre policiers en civil installés dans un fourgon et tiré sur eux. Le chef de la police du comté de St. Louis, Jon Belmar, a déclaré que l'homme avait touché le véhicule de la police, qui a répliqué.
Une vidéo a montré un homme noir, menotté dans le dos, allongé à plat ventre sur le sol et saignant abondamment. Jon Belmar a refusé de dire de quelle couleur de peau étaient les policiers en civil. Les premiers coups de feu entre les deux bandes ont laissé quelque 50 douilles, a-t-il dit, évoquant un « échange de tirs nourris » et précisant que les auteurs de la fusillade n'étaient pas des manifestants, mais des « criminels ». « Il y a un petit groupe de gens ici qui ont l'intention de faire en sorte que la paix ne s'impose pas », a-t-il ajouté. Les policiers impliqués ont tous entre six et 12 ans d'expérience et ont été suspendus. Plus tôt, une cinquantaine de casseurs avaient pillé un magasin de Ferguson.

Timides progrès
Les manifestants, portant des tee-shirts à l'effigie du jeune homme mort à 18 ans, ont observé quatre minutes trente de silence pour symboliser les quatre heures et demie pendant lesquelles le corps de Michael Brown était resté dans la rue, face contre terre, avant d'être transporté à la morgue. Deux colombes ont été lâchées au-dessus de la foule pour commémorer sa mort, le 9 août 2014. « Arrêtez de tuer les enfants noirs », pouvait-on lire sur une pancarte, où étaient dessinés deux pistolets barrés comme en signe d'interdiction. « Black Lives Matter » (La vie des Noirs compte), proclamait une autre, du nom du mouvement né depuis. Une marche silencieuse s'est déroulée dans le calme jusqu'à une église, qui avait servi de refuge lors des violentes émeutes dans la ville en novembre 2014, après l'annonce de l'abandon des poursuites contre le policier blanc.
À New York, des dizaines de personnes ont rendu hommage à Union Square à Michael Brown et appelé à de nouvelles manifestations contre les violences policières envers les minorités. Une centaine de manifestants s'était retrouvés à Brooklyn pour un « die-in » (action pendant laquelle les participants simulent la mort).
Le décès de Michael Brown avait ravivé des tensions raciales qui se sont exacerbées aux États-Unis au fil d'affaires de brutalité policière envers des Noirs, déclenchant une vague de colère et d'indignation. Vendredi dernier, un policier a encore abattu un étudiant noir de 19 ans non armé, Christian Taylor, qui avait foncé avec sa voiture dans la vitrine d'un concessionnaire automobile au Texas.
Le président de la NAACP, plus importante association de défense des droits civiques des Noirs américains, estime que les mentalités ont beaucoup changé. Mais les réformes législatives obligeant la police à rendre des comptes avancent à un rythme « glacial », a ajouté Cornell William Brooks sur la chaîne CBS. Le président Obama a, lui, rejeté les critiques l'accusant de ne pas en avoir assez fait pour lutter contre le racisme au cours de ses deux mandats.
(Source : AFP)

Un homme inculpé pour huit meurtres au Texas

Un homme, qui avait ouvert le feu sur la police, a été inculpé de meurtre après la découverte des corps de six enfants et deux adultes dans une maison du Texas, ont indiqué hier la police et des médias américains. L'inculpé, David Conley, âgé de 48 ans, ancien compagnon d'une des victimes, risque la peine de mort s'il est finalement jugé coupable. Les huit corps, certains criblés de balles et menottés, ont été découverts samedi dans une maison près de Houston « à l'occasion d'une visite des services sociaux sur les lieux », a expliqué le bureau du shérif du comté de Harris. David Conley était déjà fiché par la police pour violences domestiques depuis au moins 15 ans.

Un manifestant a été grièvement blessé par balles par la police, sur laquelle il avait tiré, à Ferguson dimanche soir, à l'issue d'une manifestation qui avait démarré dans le calme en hommage au jeune Noir abattu par un policier blanc il y a un an dans cette ville du Missouri. Des violences ont éclaté à l'issue de l'hommage à Michael Brown, qui a rassemblé quelque 300 personnes,...
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