Le correspondant du Washington Post en Iran, Jason Rezaian, emprisonné depuis plus d'un an et jugé pour "espionnage", est arrivé lundi matin pour une nouvelle comparution à huis clos devant un tribunal spécial de Téhéran, rapporte l'agence officielle Irna.
Depuis mai, c'est la quatrième comparution de Rezaian devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, une cour spéciale qui juge les affaires politiques ou touchant à la sécurité nationale. Son avocate, Leila Ahsan, qui demande sa libération, avait déclaré samedi à l'AFP qu'on lui avait indiqué que ce serait "la dernière" audience avant le jugement, ajoutant cependant qu'elle ne pouvait en être sûre "à 100%". "C'est le tribunal qui décide quelle comparution sera la dernière", a indiqué dimanche Gholamhossein Esmaeili, responsable du département de la Justice de Téhéran.
Le journaliste irano-américain, âgé de 39 ans, est notamment accusé d'"espionnage", "collecte d'informations confidentielles", "collaboration avec des gouvernements hostiles" et "propagande contre le régime". Incarcéré à la prison d'Evine dans le nord de Téhéran, il dément catégoriquement ces accusations, tout comme sa famille et ses proches.
"La procédure secrète qui a débuté le 29 mai est une farce", a affirmé samedi Martin Baron, rédacteur en chef du Washington Post, ajoutant qu'un "journaliste innocent" était en prison depuis plus d'un an.
Jason Rezaian avait été arrêté en juillet 2014 à son domicile de Téhéran. Il était alors correspondant en Iran du Washington Post depuis deux ans.
Depuis mai, c'est la quatrième comparution de Rezaian devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, une cour spéciale qui juge...
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