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Agenda - Disparition

Farès Zoghbi : un ami nous a quittés

C'était un humaniste doublé d'un philanthrope, un ami de la culture, un homme qui avait trouvé pour l'un de ses ouvrages ce titre admirable : Le salut par la culture. Il y croyait.
Né en 1918, licencié en droit de l'USJ en 1943, Farès Zoghbi fut longtemps l'avocat du Nahar et du Casino du Liban. Lié d'amitié à Ghassan Tuéni, il avait notamment joué un rôle-clé dans la jonction entre L'Orient et Le Jour.
Propriétaire d'une impressionnante collection de livres, Farès Zoghbi avait fini par en faire don à l'Université Saint-Joseph, à condition qu'elle demeure sur son site, à Kornet Chehwane, où il résidait, et qu'elle soit transformée en bibliothèque publique. Ce qui fut généreusement fait en 2002.
La santé de Farès avait décliné petit à petit, ces dernières années. Il est décédé hier matin des suites de complications pulmonaires. Seul survivant de sa fratrie, expatriée au Brésil, ce sont quelques proches, et surtout la grande famille de ses amis, qui lui feront ses adieux cet après-midi, en l'église Saints-Pierre-et-Paul, à Kornet Chehwane.

F.N.

***

Une bibliothèque vivante s'est éteinte

Il est parti sans bruit, comme il avait vécu ces dernières années, entre ses réflexions, ses livres, ses écrits secrets, et quelques amis.
Il est parti sans savoir qu'on continue de violer les livres et de brûler les bibliothèques !
Pharès, toi dont le prénom signifie chevalier dans cette langue que tu chéris, tu as été chevalier par la noblesse de tes dons et la discrétion de tes gestes, par l'attention la plus généreuse et par le don d'une vie entière dédiée aux autres !
Tu fais partie de ces hommes en voie de disparition, ces hommes cultivés, généreux, simples, attentionnés, humains, à l'écoute des autres, toujours disponibles.
Tu as consacré l'essentiel de tes forces pour aider et surtout pour lutter en vue d'un dialogue des cultures, avec un humanisme et une tolérance reconnus de tous.
Cher Pharès, par ces multiples actions, par ta bibliothèque, par tes écrits, par ta lutte pour un Liban réunifié, tu as éveillé les consciences, tu as tracé les routes, et, après toi, plus rien ne sera comme avant !
Ton départ est une perte considérable pour le monde juridique, pour l'Université Saint-Joseph, pour le monde de la culture et des bibliothèques, pour la francophonie, pour ton pays et ta contrée, Kornet Chehwane, et surtout pour nous, tes amis.
Pars en paix Pharès !

Nada CORBANI AKL

C'était un humaniste doublé d'un philanthrope, un ami de la culture, un homme qui avait trouvé pour l'un de ses ouvrages ce titre admirable : Le salut par la culture. Il y croyait.Né en 1918, licencié en droit de l'USJ en 1943, Farès Zoghbi fut longtemps l'avocat du Nahar et du Casino du Liban. Lié d'amitié à Ghassan Tuéni, il avait notamment joué un rôle-clé dans la jonction entre...