Lord Sebastian Coe lutte actuellement avec l’ancien perchiste ukrainien Serguei Bubka pour succéder, le 19 août, à Lamine Diack, l’actuel président de l’IAAF (Fédération internationale de l’athlétisme). Jim Watson/AFP
Les accusations de dopage généralisé dans l'athlétisme formulées par le groupe médiatique Times et la chaîne de télévisiont ARD sont « une déclaration de guerre contre mon sport », a déclaré hier la légende britannique Sebastian Coe, candidat à la présidence de la fédération mondiale (IAAF). « La contre-attaque commence maintenant », a assuré, dans un communiqué, le double champion olympique du 1 500 m (1980 et 1984), désormais âgé de 58 ans. « Dans l'histoire de notre sport, rien n'autorise ce genre d'attaque concernant notre capacité et notre intégrité en matière de contrôle antidopage », a-t-il ajouté.
Dans son documentaire diffusé samedi et détaillé le jour suivant par le Sunday Times, la chaîne ARD basait ses accusations sur 12 000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012, concernant 5 000 athlètes, une base de données détenue par l'IAAF.
« Personne ne doit sous-estimer la colère ressentie dans notre sport, avait auparavant déclaré Sebastian Coe à la BBC. C'est nous qui avons montré la voie de l'antidopage. Suggérer que, d'une certaine façon, nous avons au mieux laissé faire et au pire été complices en couvrant le phénomène, n'est confirmé en rien par notre action lors des 15 dernières années. » « En tant que sport, c'est nous qui avons tracé le chemin des tests hors compétition, des laboratoires accrédités », poursuivait-il, avant de reconnaître des problèmes massifs avec certaines nations.
« Oui, nous avons des pays qui nous posent problème et un nombre incroyable de difficultés, mais dire que nous n'enquêtons pas ou que nous détournons le regard ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité », a-t-il encore estimé.
« C'est hypocrite de la part de l'IAAF de passer deux jours à ce qu'elle décrit comme une enquête minutieuse sur les problèmes que nous avons soulevés et ensuite tenter de qualifier cette histoire de sensationnaliste », a réagi The Times. « Le dopage sanguin est difficile à prouver, mais des taux suspects sont de forts indicateurs. En refusant les critiques, l'IAAF remet sérieusement en cause son engagement véritable à ses devoirs fondamentaux sur la gestion de son sport et la protection des athlètes propres », a poursuivi le quotidien britannique.
(Source : AFP)