Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Vatican

Le pape appelle l’Église à ne pas traiter les divorcés remariés comme des excommuniés

Une jeune mariée embrassant le pape François, lors de son audience hebdomadaire dans la salle Paul VI, au Vatican, hier. Filippo Monteforte/AFP

Les divorcés remariés « font toujours partie de l'Église » et ne doivent pas être traités comme des excommuniés, a affirmé hier le pape François. Sans remettre en cause le dogme catholique sur le mariage religieux, qu'il appelle régulièrement à remettre à l'honneur, le pape a estimé « qu'un accueil fraternel et attentif dans l'amour et la vérité est nécessaire envers les baptisés qui ont établi une nouvelle relation après l'échec d'un mariage sacramentel ». « En effet, ces personnes ne sont pas excommuniées – elles ne sont pas excommuniées ! – et ne doivent absolument pas être traitées comme telles. Elles font toujours partie de l'Église », a-t-il martelé lors de son audience hebdomadaire dans la vaste salle Paul VI, provoquant des applaudissements nourris.
De plus, « il est nécessaire, par amour de la vérité, de bien discerner les situations, faisant par exemple la différence entre qui a subi la séparation et qui l'a provoquée », a insisté le pape.
Fin juin, lors de sa dernière audience générale du mercredi avant une suspension durant tout le mois de juillet, Jorge Bergoglio avait déjà fait preuve de pragmatisme en reconnaissant qu'une séparation était parfois inévitable. « Elle peut même être moralement nécessaire, quand il s'agit de soustraire l'époux plus faible, ou les enfants en bas âge, aux blessures plus graves causées par l'intimidation et la violence, l'humiliation et l'exploitation, mais aussi l'indifférence », avait-il expliqué.
Pour l'Église, un mariage religieux ne peut être dissous. Aussi, le droit canon, considérant les personnes remariées civilement comme infidèles à leur premier conjoint, les exclut-elle des sacrements, dont la communion. L'excommunication est cependant une sanction plus forte, puisqu'elle implique aussi une exclusion de la communauté.
La question de la place des divorcés remariés dans l'Église, mais aussi celle des homosexuels ou des unions civiles, divise profondément l'Église, entre des conservateurs, en particulier des pays du Sud, braqués contre tout changement, et une ligne plus moderne, désireuse de réelles ouvertures. La question a fait l'objet de vifs débats lors du synode sur la famille à l'automne 2014, et devrait être encore au centre du second synode en octobre, qui doit élaborer des recommandations pour le pape.

(Source : AFP)

Les divorcés remariés « font toujours partie de l'Église » et ne doivent pas être traités comme des excommuniés, a affirmé hier le pape François. Sans remettre en cause le dogme catholique sur le mariage religieux, qu'il appelle régulièrement à remettre à l'honneur, le pape a estimé « qu'un accueil fraternel et attentif dans l'amour et la vérité est nécessaire...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut