La coalition de l'opposition syrienne accepte une invitation de Moscou

La coalition de l'opposition syrienne a accepté de se rendre à Moscou, principal allié du régime de Damas, pour y rencontrer le ministre russe des Affaires Étrangères, a indiqué mercredi à l'AFP un responsable de l'opposition.

"Le chef de de la coalition Khaled Khoja a reçu début août une invitation pour rencontrer Sergueï Lavrov. Nous avons décidé de nous y rendre mais la date n'a pas encore été fixée", a déclaré Hicham Marwa, l'adjoint de M. Khoja.

Il s'agira de la première visite en Russie de la coalition depuis celle de son ancien chef Ahmad Jarba en février 2014, quelques jours avant le début de la seconde session des pourparlers dits de Genève 2 entre opposition et régime, qui avaient échoué.

"La coalition est toujours attachée à une solution politique fondée sur la déclaration de Genève (...) c'est à dire la mise en place d'un gouvernement transitoire qui gérera la phase de transition jusqu'à l'établissement d'un nouveau gouvernement issu d'élections législatives", a précisé M. Marwa.

La déclaration de Genève I, adoptée en juin 2012 par les grandes puissances, fait polémique entre partisans et opposants au président Bachar el-Assad depuis le début. L'opposition considère qu'elle prévoit un "gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs", ce qui implique le départ du président Assad, au pouvoir depuis 2000.

Le régime estime quant à lui qu'elle ouvre la voie à un gouvernement d'union élargi, mais rejette un départ de M. Assad.

"Confronter le terrorisme passe par la mise en place de cette organe transitoire qui unit tous les Syriens. Il est clair aussi que Assad et les criminels autour de lui n'ont pas leur place dans cette phase, ni dans le futur de la Syrie", a ajouté M. Marwa.

"Vaincre le terrorisme requiert un consensus et cela passe par la mise en place de cet organe de transition qui n'est pas composé de la seule opposition mais de tous les Syriens. Il faut aussi une coopération internationale et régionale avec cet organe de transition et non avec Assad", a-t-il insisté.

Allié du régime syrien, la Russie avait organisé à Moscou à deux reprise en janvier et en avril des négociations entre une partie de l'opposition et des émissaires de Damas, sans la coalition qui avait refusé de s'y rendre.

Les participants s'étaient mis d'accord sur un "document de travail" stipulant le "respect de la souveraineté de la Syrie", la "lutte contre le terrorisme international", et le "règlement de la crise syrienne par des moyens politiques et pacifiques conformément aux principes du communiqué de Genève du 30 juin 2012".