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La zone euro a préparé la liste de ses nouvelles exigences pour aider Athènes

Les ministres des Finances de la zone euro ont rédigé dimanche une liste de nouvelles conditions posées au gouvernement grec pour commencer à négocier un nouveau plan de sauvetage financier soumis à l'arbitrage des dirigeants de l'Union monétaire, ont déclaré des sources européennes.

"Nous avons parcouru un long chemin (...) il y a encore des questions majeures" à régler, a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à l'issue de la réunion. "C'est aux dirigeants de décider", a-t-il ajouté, dans une allusion au sommet s'ouvrant dans la foulée à Bruxelles des chefs d'État ou de gouvernement de la zone euro.
"Nous avons fait des progrès même si des points de divergence doivent être comblés. C'est maintenant aux dirigeants de trouver les termes d'un accord", a résumé de son côté Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des Affaires économiques. "Beaucoup de progrès ont été faits" pour la mise au point de cette feuille de route, a renchéri sur son compte Twitter le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb.

Parmi les engagements réclamés à Athènes figure le vote "d'ici au 15 juillet" par le parlement grec d'un premier volet des mesures promises par Athènes. Le gouvernement grec de gauche radicale devra aussi accepter de "dures conditions" en ce qui concerne "la réforme du marché du travail et du système de retraites, la fiscalité et la TVA", a-t-il ajouté. Le texte préparé par les ministres inclut aussi parmi les options la proposition allemande de création hors de la Grèce d'un fonds regroupant des actifs grecs à hauteur de 50 milliards d'euros pour garantir les privatisations promises par Athènes, a précisé un diplomate européen.

L'Eurogroupe a travaillé sur "un document avec des mots entre parenthèses", qui devra être finalisé par les dirigeants, a ajouté une source proche des négociations. Ces 19 dirigeants "rempliront les blancs", a-t-elle indiqué.

Si les Grecs acceptaient au final les conditions qui leur sont posées, la zone euro donnerait son feu vert à l'ouverture de nouvelles négociations entre Athènes et ses créanciers pour un troisième plan d'aide, de plus de 74 milliards d'euros sur trois ans. Mais "il est probable que le feu vert final ne soit donné qu'après un vote demain par le parlement grec d'une série d'actions préalables", a estimé une source européenne.
Une version antérieure de la liste préparée par les ministres incluait aussi dans la matinée "entre parenthèses" une deuxième idée allemande, celle d'une sortie provisoire, pendant cinq ans, de la Grèce de la monnaie unique, assortie d'une restructuration de la dette de ce pays, selon un autre diplomate européen. Mais cette option ne figurait plus dans la version en cours de rédaction par les ministres en début d'après-midi, selon une source européenne.

Les dirigeants de la zone euro doivent prendre le relais de leurs ministres des Finances pour décider d'entamer, ou non, de nouvelles négociations avec Athènes sur un troisième plan d'aide, condition sine qua non pour éviter à la Grèce une sortie de la zone euro.
En échange, ce pays s'est engagé à faire coupes budgétaires et réformes, mais ses partenaires lui demandent davantage d'efforts et des garanties de mise en oeuvre.

Les ministres des Finances de la zone euro ont rédigé dimanche une liste de nouvelles conditions posées au gouvernement grec pour commencer à négocier un nouveau plan de sauvetage financier soumis à l'arbitrage des dirigeants de l'Union monétaire, ont déclaré des sources européennes.
"Nous avons parcouru un long chemin (...) il y a encore des questions majeures" à régler, a affirmé...