Les dirigeants chypriotes veulent une solution fondée sur les principes de l'UE

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont annoncé vendredi que toute solution permettant la réunification de l'île divisée depuis 1974 serait fondée sur les principes de l'Union européenne.

Le président de la République de Chypre, Nicos Anastasiades, et le leader de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, non reconnue), Mustafa Akinci, se sont rencontrés vendredi pour la sixième fois depuis la reprise des pourparlers en mai, en présence de l'envoyé spécial de l'Onu, Espen Barth Eide.

"Les dirigeants reconnaissent l'importance que les principes et les valeurs sur lesquels est fondée l'Union européenne soient compris dans une solution" au problème chypriote, a déclaré M. Eide dans un communiqué à l'issue de la rencontre.
Ils saluent aussi "l'engagement de l'Union européenne en faveur d'une solution et dans la préparation de l'application de l'acquis communautaire sur l'ensemble de l'île", une fois celle-ci réunifiée.

C'est divisée que l'île méditerranéenne était entrée dans l'Union européenne en 2004, après l'échec d'un précédent plan de paix, rejeté par référendum par 75% des Chypriotes grecs, mais accepté au nord.
Les pourparlers ont repris à la mi-mai, sous l'égide de l'Onu, après sept mois d'interruption.

L'élection de M. Akinci, favorable de longue date à une réconciliation, a ravivé les espoirs d'une solution à Chypre, divisée depuis l'invasion en 1974 du tiers nord de l'île par la Turquie, en réaction à un coup d'Etat nationaliste visant à la rattacher à la Grèce.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est attendu à Chypre la semaine prochaine. Il s'agira pour lui d'"une bonne opportunité de souligner encore davantage la volonté européenne d'aider au processus" de paix sous l'égide de l'Onu, a aussi expliqué M. Eide.

Au cours de leur rencontre, M. Anastasiades et M. Akinci ont par ailleurs discuté des aspects économiques de la réunification, selon M. Eide.
La bonne entente entre les deux hommes a suscité l'espoir de voir l'île enfin réunifiée mais des points d'achoppements demeurent, comme la question de la restitution des terres.