Syrie: un opposant meurt des suites de torture en prison

Un vétéran de l'opposition syrienne, le communiste Oday Rajab, est décédé lundi des suites des tortures et coups subis en détention dans une prison du régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

M. Rajab, 52 ans, était de confession alaouite, communauté minoritaire en Syrie et dont est issu le président Bachar el-Assad.

Il avait été emprisonné pendant six ans à l'époque de l'ex-président Hafez el-Assad, père de l'actuel chef de l'Etat Bachar el-Assad, pour appartenance au Parti de l'action communiste, une formation interdite.

"Il était parti en Egypte fin 2013 avant de revenir en début d'année 2015 dans sa région natale de Jablé dans la province côtière de Lattaquié (ouest)", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

"Il avait reçu des promesses du ministre de la Réconciliation Ali Haïdar qu'il ne serait pas appréhendé par le régime", a-t-il ajouté.

"Mais début avril, il a été arrêté par les renseignements militaires à un barrage dans la ville de Tartous (ouest) et pendant huit jours il a été torturé et frappé notamment sur les reins", a encore indiqué M. Abdel Rahmane, dont l'ONG se base sur un large réseau de sources à travers la Syrie.

Il a été transporté dans un hôpital, où il a succombé lundi à une insuffisance rénale.

Plus de 200.000 personnes croupissent dans les prisons du régime dont de nombreux opposants et militants pacifiques, selon l'OSDH.

Parmi eux figurent l'une des figures de proue du Parti de l'action communiste, Abdel Aziz al-Khayyer, arrêté en 2012.