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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Au nez de Fabius, Netanyahu refuse tout « diktat international »

Le ministre français des AE s'est rendu en Cisjordanie, en Israël, en Jordanie et en Égypte pour sonder les intentions des uns et des autres quant à une reprise des négociations.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius (à gauche) et le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah hier. Thomas Coex/AFP

La France doit s'attendre à l'opposition farouche d'Israël pour son projet de relancer l'effort international de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens, a prévenu en termes vigoureux le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu hier.
M. Netanyahu n'a même pas attendu de rencontrer le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius dans l'après-midi à Jérusalem pour dire – ou redire – le fond de sa pensée et assimiler en langage peu diplomatique des projets comme celui de la France à des « diktats ». « Le seul moyen de parvenir à un accord, c'est à travers des négociations bilatérales et nous rejetterons avec force toute tentative qui viserait à nous imposer des diktats internationaux », a dit M. Netanyahu.
« Il n'est pas question d'imposer je ne sais quelle solution que personne n'accepterait », a répondu le ministre français lors d'une conférence de presse avec son homologue palestinien Riyad al-Malki, plaidant pour deux principes intangibles : « La sécurité d'Israël » et « le droit des Palestiniens d'avoir un État ». Un peu plus tard, et une fois arrivé à Jérusalem, aux côtés de M. Netanyahu, M. Fabius, affirmant vouloir clarifier des « erreurs d'interprétations », a expliqué plaider pour « un accompagnement international » tout en laissant les négociations « à la fois à Israël et aux Palestiniens ». Il a toutefois mis en garde les deux parties : « Si on n'arrive pas à résoudre la question israélo-palestinienne, on risque d'avoir des explosions de violence. »

« Frontières indéfendables »
Le voyage de M. Fabius en Cisjordanie, en Israël et auparavant en Jordanie et en Égypte visait à sonder les intentions des uns et des autres. Le gouvernement israélien ne veut pas entendre parler d'une immixtion de la communauté internationale qui exonère, selon lui, les Palestiniens des concessions nécessaires. Les propositions internationales, « qu'on essaie en fait de nous imposer », ignorent la sécurité et les intérêts nationaux d'Israël, a dit M. Netanyahu. « Ils essaient juste de nous pousser à accepter des frontières indéfendables en ignorant totalement ce qui se passera de l'autre côté de la frontière », a-t-il ajouté. En soirée, devant M. Fabius à Jérusalem, il a une nouvelle fois répété qu'« une paix qui ne serait pas ancrée dans de solides mesures de sécurité appliquées sur le terrain permettant à Israël de se défendre ne survivra pas, et nous ne l'accepterons pas ».
Les Français ne se font guère d'illusions. Et le président palestinien Mahmoud Abbas lui-même a exprimé son opposition à une reprise de négociations avec les Israéliens qui se résumeraient à nouveau à des mois de vains palabres faisant à chaque fois reculer davantage la cause palestinienne. Au côté de M. Fabius, le ministre palestinien des Affaires étrangères a salué les efforts de la France. Mais il s'est interrogé sur la possibilité de relancer les discussions alors qu'Israël a élu « un gouvernement encore plus extrémiste que le précédent qui avait fait capoter tous les efforts et les négociations ».
Devant autant de réticences, M. Fabius a clairement évoqué par le passé l'idée « d'imposer » la paix aux deux parties. En cas d'échec dans les prochains mois, Paris se réserve une option lourde de conséquences, la reconnaissance unilatérale de l'État de Palestine, consciente de la signification qu'aurait une telle décision de la part d'une grande puissance.
(Source : AFP)

La France doit s'attendre à l'opposition farouche d'Israël pour son projet de relancer l'effort international de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens, a prévenu en termes vigoureux le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu hier.M. Netanyahu n'a même pas attendu de rencontrer le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius dans l'après-midi à Jérusalem pour...

commentaires (2)

QUI PARLE DE DIKTAT ? CELUI QUI PAR DIKTAT EST LÀ ?

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 35, le 22 juin 2015

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Commentaires (2)

  • QUI PARLE DE DIKTAT ? CELUI QUI PAR DIKTAT EST LÀ ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 35, le 22 juin 2015

  • C'est comme les histoires d'armes achetés par la bensaoudie pour le compte du Liban, elles n'arriveront jamais comme l'armée le désire , la paix proposée par la France de Fabius , bhl etc...hollandouille n'apporteront jamais la paix comme le veulent les palestiniens véritables possesseurs de cette terre usurpée ! buying time !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 17, le 22 juin 2015

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