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Irak : pour Maliki, la chute des villes aux mains de l'EI est due à un complot

L'ancien Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a attribué samedi à des "complots" la chute de grandes villes d'Irak aux mains du groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI), estimant que Bagdad devrait compter sur les milices plutôt que sur l'armée pour les combattre.

Mais M. Maliki, Premier ministre au moment où l'EI a lancé son offensive fulgurante l'an dernier, n'a pas parlé du rôle qu'il a pu jouer ainsi que son gouvernement dans cette débâcle. La ville de "Mossoul ne serait pas tombée si ce n'était à cause d'un complot, et Ramadi ne serait pas tombée si ce n'était à cause d'un complot", a-t-il affirmé dans des propos télévisés, en allusion à deux grandes villes tombées aux mains de l'EI.

M. Maliki s'en est pris aux responsables qui s'opposaient à sa politique quand il était Premier ministre, estimant qu'un complot visant à affaiblir l'armée avait été mis au point dans un pays voisin, qu'il n'a pas identifié. Il a même affirmé que nier l'existence d'un complot était en soi un complot: "C'est un complot que de dire qu'il n'a pas de complot".

La politique de M. Maliki (un chiite), quand il était Premier ministre, avait suscité l'isolement et le mécontentement de la minorité arabe sunnite. C'est dans les régions arabes sunnites d'Irak que l'EI s'est implanté. En tant que commandant en chef de l'armée, il a cherché à centraliser le contrôle de l'armée dans ses services et joué une part importante dans son affaiblissement, en nommant notamment des commandants choisis pour leur loyauté plutôt que leur compétence.

Samedi, il a estimé que l'Irak devrait donner la priorité aux forces paramilitaires de la Mobilisation populaire, plutôt qu'à l'armée. "Aujourd'hui, nous devons nous concentrer sur la Mobilisation populaire jusqu'à notre libération, la fin (de l'EI) et la libération de nos terres, et après ça nous nous occuperons de construire l'armée", a dit M. Maliki.

En juin 2014, quand l'EI a lancé son offensive dans le nord de l'Irak s'emparant notamment de Mossoul, la deuxième ville du pays, et avançant vers Bagdad face à des forces de sécurité en déroute, M. Maliki avait annoncé que le gouvernement armerait des volontaires pour mener le combat. Des centaines de milliers d'Irakiens ont répondu à l'appel, mais les milices chiites qui existaient déjà sont restées le noyau de ces forces. Elles ont aidé à stopper l'avancée de l'EI et ont joué un rôle central dans la reprise d'une province et de larges parties d'une autre. Mais le pouvoir des milices constitue également une menace pour l'Etat, qui dit les commander mais ne les contrôle pas.

L'ancien Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a attribué samedi à des "complots" la chute de grandes villes d'Irak aux mains du groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI), estimant que Bagdad devrait compter sur les milices plutôt que sur l'armée pour les combattre.
Mais M. Maliki, Premier ministre au moment où l'EI a lancé son offensive fulgurante l'an dernier, n'a pas parlé du...