Poursuivant sa tournée au Canada, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a remis hier sur le tapis l'idée d'un référendum pour sonder la volonté des chrétiens au sujet de l'identité du futur président de la République.
Au cours d'une cérémonie organisée en son honneur par le consul du Liban à Montréal, Fadi Ziadé, M. Bassil a déclaré : « Il est clair que le quorum des deux tiers (à la Chambre) ne peut pas être atteint dans les circonstances actuelles. Il faut donc le contourner, tout en restant conforme à l'esprit de la Constitution et aux principes qui sont à la base de la création du Liban. » C'est pourquoi, selon lui, il faut recourir directement à la volonté du peuple, puisque c'est de lui que viennent les pouvoirs. Il a donc estimé qu'il faut des solutions basées sur le respect des principes tout en étant solides et fermes.
Au sujet de la déclaration d'intentions entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, M. Bassil a estimé qu'elle est très importante, mais qu'il faut qu'elle se traduise par une action commune.
Le chef de la diplomatie a ensuite évoqué les idées avancées par son ministère pour rassembler les Libanais de la diaspora et renforcer leurs liens avec leur pays d'origine. Il a ainsi parlé du congrès sur « l'énergie positive », qui a regroupé des émigrés libanais de tous les coins du monde, ainsi que de son projet intitulé « Achetez libanais » destiné aussi aux émigrés.
En célébrant le centième anniversaire de l'émigration libanaise qui a commencé pratiquement lors de la famine qui a ravagé le Liban en 1915, M. Bassil a appelé les émigrés des deuxième et troisième générations à retrouver leurs racines libanaises. Il a aussi lancé l'idée d'un projet pour apprendre l'arabe aux émigrés et pour construire « la Maison de l'émigré libanais » qui permettrait de recenser les membres de la diaspora libanaise partout dans le monde. Il a exprimé le souhait de voir un jour les émigrés libanais dans le monde en mesure d'avoir leur nationalité libanaise et de voter électroniquement aux élections libanaises.
Il a aussi demandé aux émigrés de continuer à penser au Liban et à « faire de leur mieux pour que ce petit coin de terre dont nous avons tous la responsabilité puisse continuer d'exister dans sa diversité et sa particularité ». Tout en les appelant à se mobiliser pour le Liban, il les a pressés de s'inscrire dans les consulats, car le Liban ne doit pas être une idée ou un souvenir, mais une réalité, un ancrage et des racines.
commentaires (5)
Quoiqu'il en soit pour une fois qu'il agit et dit quelque chose de sensé nous n'allons pas lui tape sur les doigts! Au contraire bravo et nous espérons que cela conduira a son réveil concernant l’alliance contre nature de son parti et du Hezbollah.
Pierre Hadjigeorgiou
13 h 22, le 09 juin 2015