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5.000 Erythréens fuient leur pays chaque mois (Onu)

Les violations "systématiques et à grande échelle" des droits de l'Homme par le gouvernement d'Eryhtrée pousse quelque 5.000 Erythréens à fuir leur pays chaque mois, selon une enquête des Nations Unies. Après une année d'enquête, trois experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu ont décrit dans un rapport de 500 pages un système répressif où les gens sont régulièrement arrêtés, détenus, torturés ou portés disparus et tués.

"La commission a établi que des violations systématiques et à grande échelle des droits de l'Homme ont été et sont commises en Erythrée sous l'autorité du gouvernement (...) certaines pourraient constituer des crimes contre l'humanité", affirment les experts dont le rapport a été publié lundi. Ces violations interviennent "à une échelle rarement constatée ailleurs", ajoutent-ils. Cela provoque un exode massif avec des centaines de milliers d'Erythréens qui ont quitté leur pays, s'exposant dans leur fuite aux multiples dangers des trafiquants et des passeurs. A la mi-2014, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'Onu avait estimé leur nombre à 360.000 répartis dans le monde. Les réfugiés Erythréens constituent la seconde population après les Syriens à se lancer dans la périlleuse traversée de la Méditerranée.

Après 22 ans de régime du président Issaias Afeworki, le rapport évoque un système orwellien de surveillance de masse, où les membres de la famille doivent rendre compte les uns sur les autres, où les personnes sont détenues pendant des années dans des conditions horribles sans même savoir pourquoi, où le service militaire à durée illimitée permet au régime de compter sur une main d'oeuvre réduite à l'état d'esclavage pendant des décades.

Les violations "systématiques et à grande échelle" des droits de l'Homme par le gouvernement d'Eryhtrée pousse quelque 5.000 Erythréens à fuir leur pays chaque mois, selon une enquête des Nations Unies. Après une année d'enquête, trois experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu ont décrit dans un rapport de 500 pages un système répressif où les gens sont...